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B.P. , modifié à
L'imprimeur de Dammartin-en-Goële, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi après l'attaque de Charlie Hebdo, va rouvrir son imprimerie. Non sans émotion, ni en étant totalement guéri. 

Les mois passent, et Michel Catalano avant. Fait "son chemin", comme il dit. L'imprimeur de Dammartin-en-Goële, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi quelques jours après l'attaque meurtrière de Charlie Hebdo, en janvier 2015, va rouvrir dans les jours qui viennent. Cette prise d'otage et les échanges de tirs avec le GIGN qui avaient suivi ont laissé des traces difficiles à gommer, sur le bâtiment autant que dans la tête de Michel Catalano et son employé, Lilian. 

"Il était important pour moi de me relever au même endroit". "Psychologiquement, c'est encore difficile, même de revenir ici. De temps en temps, il y a des images qui reviennent, donc on ne peut pas dire que je suis complètement sorti de ce drame. Mais j'ai l'impression d'aller mieux car mes insomnies se sont transformées en cauchemar", a-t-il expliqué à Thomas Sotto sur Europe 1, mardi. "Le chemin jusqu'à la reconstruction de mon bâtiment et l'arrivée de nouvelles machines a été très difficile", a-t-il ajouté, avant de justifier son envie de poursuivre l'aventure. "Je suis tombé à cet endroit-là. J'ai vécu un traumatisme et il était important pour moi de me relever au même endroit et de continuer mon chemin avant d'envisager éventuellement une autre vie".

"On espère produire dès la semaine prochaine". "Je pense que le retour à Dammartin me permettra de tourner une page. Pas la page, mais une page en tout cas", précise-t-il encore, avant de donner plus de détails sur la réouverture prochaine. "On espère produire dès la semaine prochaine, car il reste encore des travaux à faire. J'espère être opérationnel à 100% pour la mi-septembre et l'inauguration du bâtiment. Je pense que ce serait une grosse émotion pour moi", a-t-il commenté, avant de conclure par des nouvelles de Lilian, son employé qui s'était caché plus de 8 heures sous l'évier. "J'ai régulièrement des nouvelles, on déjeune ensemble. Il fait tout doucement son chemin".