Dhabia B., meurtrière présumée de Lola, d’origine algérienne, était en situation irrégulière sur le territoire français (Illustration) 2:16
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Louis de Raguenel , modifié à
Selon les informations recueillies par Europe 1, Dhabia B., meurtrière présumée de Lola, d’origine algérienne, était en situation irrégulière sur le territoire français. Elle aurait dû rejoindre l'Algérie avant le 21 septembre dernier. Elle a été mise en examen pour meurtre, viol, actes de torture et de barbarie et écrouée.

Après le meurtre de Lola, collégienne de 12 retrouvée dans une malle vendredi soir, la principale suspecte a été mise en examen pour meurtre, viol, actes de torture et de barbarie et écrouée. Dhabia B., 24 ans, la meurtrière présumée de Lola, d’origine algérienne, est entrée légalement en France en mai 2016. Elle obtient alors un titre de séjour délivré par la France, comme "étudiant étranger" et s’inscrit dans une formation CAP de restauration.

Selon les informations d'Europe 1, les services de l’État perdent progressivement sa trace pendant plusieurs années. Le 21 août dernier, alors qu’elle se présente à l’aéroport d’Orly, Dhabia B. cherche à rejoindre la zone des vols internationaux, pour rejoindre une amie à l’étranger. Néanmoins, elle est sans billet d’avion et sans papiers d’identité valide. Elle est donc à ce moment en situation irrégulière. 

La meurtrière présumée sous le coup d'une OQTF

Interpellée par la police qui constate sa situation administrative, les services du ministère de l’Intérieur décident de l’expulser le jour même, en lui adressant une OQTF – une obligation de quitter le territoire français sous 30 jours. Elle aurait donc dû rejoindre l'Algérie avant le 21 septembre dernier. 

Le problème réside dans cette décision de refus pour Dhabia B. d’appliquer cette décision de justice. De plus, aucun moyen n’a été mis en œuvre pour aller chercher Dhabia B. et l’expulser. Si l’OQTF avait été exécutée, Dhabia B. n’aurait pas été en France, mais en Algérie le vendredi 14 octobre. Et Lola serait aujourd’hui en vie.

Pour rappel des faits, Lola a été retrouvée dans une malle en plastique, son corps ligoté, après avoir été violée et massacrée au couteau. Les policiers enquêteurs sont traumatisés. Selon les informations d'Europe 1, une cellule d’aide psychologique a été ouverte au commissariat du 19e arrondissement de Paris avec une psychologue, disponible depuis lundi soir pour tous les policiers qui le souhaitent. À noter que l'ouverture d'une telle cellule n'est pas si fréquente au sein des services de police.