Menaces, moqueries, insultes... Une majorité de jeunes ont déjà été victimes de cyber-violence

 Plus de 8 actes de cyber-violence sur 10 sont commis sur Facebook.
Plus de 8 actes de cyber-violence sur 10 sont commis sur Facebook. © Manan VATSYAYANA / AFP
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53% des 18-30 ans et 63% des jeunes de 20 à 24 ans disent avoir déjà subi au moins une situation de cyber-violence sur les réseaux sociaux, selon un sondage OpinionWay pour "20 Minutes" publié dimanche soir. 

Insultes, menaces, publications de photos intimes... Plus de la moitié des jeunes de 18 à 30 ans (53%) ont déjà subi une situation de cyber-violence, selon un sondage OpinionWay pour 20 Minutes publié dimanche soir. Cette proportion grimpe à 63%, soit près de deux tiers, dans la tranche d'âge 20-24 ans, particulièrement concernée par ce phénomène. 

Une malveillance omniprésente sur Facebook. Les faits les plus fréquents sont les insultes (29%), les moqueries (27%) et la publication de photos compromettantes (21%). Viennent ensuite la diffamation (13%), le harcèlement (11%) et le revenge porn (2%). Ces faits se produisent dans la grande majorité des cas sur Facebook (81%). Ils sont également répandus sur Messenger (16%) et Twitter (15%), et s'observent de façon plus marginale sur Snapchat (8%).

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les jeunes hommes sont légèrement plus touchés (54%) que les jeunes femmes (51%). L'étude révèle en outre que plus d'un tiers des personnes qui se déclarent victimes de cyber-violence (35%) reconnaissent en avoir elles-mêmes infligée à d'autres. 

Des plaintes encore extrêmement rares. Cette banalisation de la malveillance sur les réseaux sociaux s'accompagne, selon ses victimes, d'un manque de soutien et d'information. Deux tiers des personnes confrontées à des faits de cyber-violence déclarent ainsi avoir effectué un signalement, mais 57% d'entre elles assurent que "rien n'a été fait" par la suite.  En outre, un quart des sondés ignorant que le cyber-harcèlement est puni par la loi, seulement 4% des victimes déclarées indiquent avoir porté plainte. Par ailleurs, elles ne sont que 14% à avoir changé leurs habitudes sur les réseaux sociaux après ces mauvaises expériences.