Menaces d'attentats : un adolescent de 15 ans mis en examen et écroué

Le jeune homme avait été interpellé mercredi à Paris
Le jeune homme avait été interpellé mercredi à Paris © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Scolarisé dans le XXe arrondissement de Paris et décrit comme bon élève, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, vendredi. 

L'adolescent de 15 ans arrêté mercredi à Paris parce qu'il était soupçonné de vouloir mener une attaque djihadiste a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi, a indiqué une source judiciaire.

Trois autres cas. Ce lycéen scolarisé dans le XXe arrondissement à Paris et décrit comme un bon élève a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, a précisé la source. Le cas de ce jeune s'ajoute à ceux d'au moins trois autres adolescents de 15 ans écroués ces derniers jours pour des menaces similaires, inspirées par les appels au meurtre lancés sur les réseaux sociaux par Rachid Kassim, propagandiste français du groupe djihadiste Etat islamique (EI).

PORTRAIT - Qui est Rachid Kassim, l'inspirateur des dernières attaques terroristes en France ?

"Pas renfermé". Les investigations menées à ce stade sur le jeune arrêté mercredi dessinent le profil d'un lycéen inconnu des services antiterroristes, qui suivait sa scolarité normalement, sans faire de vagues. C'était un garçon "plutôt sympa", "pas renfermé", a décrit un camarade de lycée de 14 ans, qui était dans sa classe de quatrième et troisième. "Il ne pensait pas que le 13-Novembre était quelque chose de bien", a ajouté ce lycéen, en référence aux attentats parisiens ayant fait 130 morts en 2015.

"Des hyper bonnes notes". "C'était un des meilleurs de sa classe. Il voulait avoir des hyper bonnes notes pour faire plaisir à ses parents", a témoigné un autre camarade devant une caméra de France 2. Après les attentats de janvier 2015, a-t-il raconté, il disait "que ce qu'avait fait Charlie Hebdo c'était pas bien, mais ce qu'avaient fait les djihadistes aussi". La Syrie? Il n'en avait "jamais" parlé. Devant les enquêteurs toutefois, l'adolescent, né en Egypte, a montré une autre facette en reconnaissant avoir été en contact avec Rachid Kassim sur la messagerie cryptée Telegram, selon une source proche de l'enquête. L'exploitation de son téléphone a fait ressortir des éléments montrant qu'il était prêt à passer à l'acte, a ajouté la même source.

Selon les enquêteurs, Rachid Kassim a inspiré, de manière plus ou moins directe, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray, où Adel K. et Abdel Malik P. ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet.