Mayotte : l'intersyndicale menace de bloquer le second tour de la législative

Mayotte, élection législative partielle premier tour crédit : ORNELLA LAMBERTI / AFP - 1280
Les manifestants menacent de bloquer le deuxième tour de l'élection législative partielle (image d'archives du premier tour). © ORNELLA LAMBERTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les manifestants mahorais qui mènent le mouvement de contestation populaire menacent de bloquer le second tour de l'élection législative s'ils n'obtiennent pas "l'ouverture de négociations" avec des représentants du Premier ministre.

L'intersyndicale et le collectif de citoyens qui mènent le mouvement de contestation populaire à Mayotte ont menacé mardi dans un communiqué de bloquer le second tour de l'élection législative, s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

Les négociations promises comme condition. Ils réclament toujours "l'ouverture des négociations avec des personnes mandatées par le Premier Ministre sur la base de la "table revendicative", qui compte 61 mesures qu'ils ont présentées le 9 mars dernier. "Toute levée des barrages est conditionnée par cette demande réitérée maintes fois", assurent les organisateurs du mouvement, qui promettent que "les actions vont se durcir" et disent avoir "constaté sur les différents barrages des manifestants déterminés".

Un appel à des "plans de rattrapage". "Les grévistes et la population ne sont pas prêts à lâcher le mouvement avec des avancées partielles", affirment-ils encore, demandant "qu'en plus des mesures d'urgences et sécuritaires", le gouvernement acte "des plans de rattrapage". Pour eux, "les exigences des manifestants n'étant pas insurmontables, le gouvernement ne peut pas rester sans réaction".

Le blocage du second tour comme menace. À défaut d'une "réaction rapide du Premier ministre", l'intersyndicale et le collectif "déclencheront le blocage du second tour des élections législatives dimanche prochain", menacent-ils. Ils dénoncent aussi l'action des élus locaux, qui ont rencontré lundi une délégation ministérielle. "Les élus locaux doivent comprendre que leurs démarches ne sont pas de nature à apaiser les tensions", assurent les organisateurs.