Mayotte : les barrages se poursuivent, opération de lutte contre l'immigration clandestine en cours

Mayotte, Mamoudzou, crédit : Ornella LAMBERTI / AFP - 1280
Les manifestations se poursuivent à Mamoudzou (image d'archives). © Ornella LAMBERTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les barrages sont maintenus jeudi à Mayotte pour manifester contre l'insécurité et l'immigration clandestine alors que 42 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés dans la capitale.

Les barrages mis en place par la population pour protester contre l'insécurité se poursuivaient jeudi matin à Mayotte, où une grande opération de lutte contre l'immigration clandestine était menée par les gendarmes. Onze points de barrages ont été comptabilisés dans toute l'île.

42 étrangers interpellés. Une grande opération de contrôle par les gendarmes étaient en cours jeudi matin au nord de Mamoudzou, et 42 étrangers en situation irrégulière avaient été interpellés à 08h30 (06h30 à Paris), selon un premier bilan des gendarmes. Mayotte est secouée depuis quatre semaines par un mouvement de contestation qui réclame des mesures contre l'insécurité et l'immigration.

Des mesures de lutte contre l'insécurité. La ministre des Outre-mer Annick Girardin s'est rendue sur l'île en début de semaine et a annoncé lundi une première série de mesures pour la sécurité et contre l'immigration irrégulière. Mardi, au bout de cinq heures de négociations avec l'intersyndicale et le collectif initiateurs du mouvement, 15 mesures supplémentaires réclamées par ce collectif ont été selon lui acceptées par le gouvernement.

Parmi elles, la lutte contre les attestations d'hébergement et de paternité de complaisance, la mise en place de navires supplémentaires contre l'immigration clandestine, la reconnaissance des associations luttant contre l'insécurité, la lutte contre l'habitat clandestin et le démantèlement des bandes, sources d'insécurité.

La grève maintenue malgré "des avancées réelles". Un des porte-parole de ce mouvement, Fatihou Ibrahime, avait alors salué "des avancées réelles" et indiqué que l'intersyndicale proposerait aux manifestants la levée des barrages.  Mais ceux-ci sont maintenus et la grève générale se poursuit, ont annoncé mercredi les organisateurs, estimant que "des points manquaient" dans l'accord de principe trouvé avec Annick Girardin, notamment en matière de sécurité.