Marseille : nouveau conflit avec les éboueurs

Marseille déchets
Les ordures s'étalaient dans les rues de Marseille lors du précédent conflit, au printemps 2017. © BORIS HORVAT / AFP
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B.V. , modifié à
Des grévistes bloquent l'évacuation de milliers de tonnes de déchets dans le cadre d'un énième conflit social à Marseille.

Le traitement des déchets marseillais subit de nouveaux sursauts. 200 grévistes de la société Derichebourg ont initié un nouveau mouvement social mercredi, bloquant l'évacuation de 8.000 tonnes de déchets depuis deux centres de traitement des déchets à Marseille vers l'incinérateur où ils doivent être traités, selon La Provence. Cette arme, déjà utilisée lors de précédents mouvements, a toujours débouché sur de vastes amoncellements de déchets dans les rues de Marseille et des communes voisines.

À l'origine de ce conflit : le transfert de salariés de Veolia et de Nicollin, deux autres acteurs du traitement des déchets, vers Derichebourg. "On nous avait promis que nos avantages collectifs et individuels seraient maintenus. Mais il n'en est rien. On nous enlève des primes, des acquis historiques, des fériés compensés ; et les promesses d'embauches d'intérimaires ne sont pas tenues", explique Bernard Pizzo (FO) à La Provence.

"Les habitants pris en otage". Une réunion de conciliation s'est tenue mercredi soir entre la direction et les syndicats. "Nous avons démontré aux salariés que leur appréciation était fausse et que leur pouvoir d'achat allait en fait augmenter", a expliqué Emmanuel Brun, directeur général de Derichebourg, cité par La Provence. "Seule FO a décidé de poursuivre le mouvement, en raison de notre refus de payer le jour de grève, ce que Derichebourg ne fera jamais."

Dans un communiqué, la Métropole appelle Derichebourg à "faire le nécessaire pour que les habitants ne soient pas pris en otage d'un conflit qui leur est étranger". Elle juge "inadmissible que des conflits sociaux au sein du personnel d’une entreprise privée viennent paralyser le bon fonctionnement d’un service public pour des revendications internes".