Manifestations du 1er mai : la crainte des policiers face aux débordements

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Justin Morin, édité par Manon Bernard , modifié à

En cette fête du Travail, les rues de toutes les grandes villes françaises vont être occupées par les manifestants. Si la grande majorité sont pacifistes, ce n’est pas le cas de tous. Et les policiers qui vont devoir encadrer ces mouvements craignent d’ores et déjà la violence des Black Blocs.  

Les autorités prévoient entre 400 et 600 manifestants violents sur les 15.000 à 20.000 personnes attendues dans les différents cortèges ce samedi 1er mai. Trois défilés ont été déclarés en préfecture, à Paris, dont un par des gilets jaunes. Les policiers ont élaboré de leur côté une stratégie en cas de débordements. 

Tous doivent se retrouver sur la place de la République pour un cortège unitaire. C'est à ce moment-là que pourraient se constituer des Black Blocs. "Ça fait au moins quatre à cinq ans que l'on voit aussi malheureusement, le phénomène black bloc ultra-violent venir noyauter cette manifestation, qui était avant tout bon enfant, plutôt traditionnelle", avance Grégory Joron, secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP Police FO.

"La stratégie mise en place sera similaire à celle des dernières manifestations"

À Paris, le dispositif s'est adapté avec plus de deux mille hommes, rien que pour les CRS et les gendarmes mobiles. "La stratégie qui sera mise en place sera similaire à celle des dernières manifestations en espérant que les services d'ordre des grosses confédérations soient aussi efficaces pour bien séparer les manifestants traditionnels et pacifiques de ceux qui voudraient en découdre", espère Grégory Joron.

Une crainte renforcée par un signalement des syndicats d’une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. C'est assez commun à la veille de ce type de manifestation : on y voit des manifestants affronter la police et incendier du mobilier urbain avec, en conclusion affichée en grand, la date du 1er mai 2021.