Manifestation de policiers : interdiction d'une contre-manifestation contre les violences policières à Paris

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avec AFP , modifié à
Alors que les policiers sont appelés par leurs syndicats à se réunir place de la République, mercredi, le collectif "Urgence, notre police assassine" a appelé à une contre-manifestation.

La préfecture de police de Paris a interdit une contre-manifestation du collectif "Urgence, notre police assassine" qui entendait se rassembler mercredi place de la République, là où les syndicats de policiers appellent à manifester contre la "haine anti-flics".

"Urgence, notre police assassine". Signe des tensions actuelles, des collectifs qui dénoncent les violences policières appelaient aussi à manifester sur cette place emblématique de la capitale, juste avant le rassemblement des syndicats de police. Mais les autorités ont finalement interdit la contre-manifestation du collectif "Urgence, notre police assassine". Les syndicats policiers disent répondre aux attentes de leurs collègues engagés dans le maintien de l'ordre depuis le début des manifestations, au cours desquelles plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon les autorités. Onze d'entre eux l'ont encore été lors d'incidents au cours de la mobilisation de mardi, a affirmé le ministère de l'Intérieur.

"Tout le monde déteste la police". "On peut comprendre que ces forces de l'ordre soient un peu exaspérées", a commenté mercredi le directeur général de la Police nationale Jean-Marc Falcone sur Europe 1, évoquant des fonctionnaires qui "se font agresser verbalement et physiquement" lors des manifestations alors qu'"ils sont soumis à une grosse pression depuis les attentats de janvier 2015". Des accusations de "violences" ont été portées contre eux et des slogans tel "Tout le monde déteste la police" ont fait florès. Un jeune homme a perdu l'usage d'un oeil après avoir été blessé fin avril à Rennes.

Une trentaine d'enquêtes de la "police des polices" (IGPN) portant sur de présumées violences policières ont été ouvertes en France, et plusieurs responsables politiques de gauche et syndicaux ont mis en cause le gouvernement dans sa gestion du maintien de l'ordre.