Manifestants blessés par des tirs de Flash-Ball : prison avec sursis pour trois policiers

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avec AFP , modifié à
Un d'entre eux a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir éborgné un homme par un tir de Flash-Ball en 2009. 

Trois policiers ont été condamnés vendredi à des peines de 7 à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny, pour avoir blessé au Flash-Ball des manifestants, dont l'un avait perdu un œil en 2009 en Seine-Saint-Denis.

Jusqu'à 15 mois. Le principal prévenu a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, assortis de 18 mois d'interdiction de port d'armes pour avoir éborgné par un tir de Flash-Ball, Joachim Gatti, 41 ans, et blessé un autre manifestant. Les deux autres fonctionnaires qui étaient poursuivis pour "violences volontaires" pour avoir blessé 4 manifestants, ont été relaxés pour deux manifestants et condamnés pour les deux autres. Ils ont été condamnés à 7 et 10 mois de prison avec sursis et 12 mois d'interdiction de port d'armes.

"Cas typique de violences". "Ce jugement admet qu'il s'agit d'un cas typique de violences en réunion de policiers munis de Flash-Ball", a déclaré Joachim Gatti à la presse après l'audience.

Six blessés recensés lors d'incidents en 2009. L'affaire remonte au 8 juillet 2009. Dans la soirée, les forces de l'ordre interviennent à Montreuil pour repousser plusieurs manifestants rassemblés devant un squat, évacué le matin même. Trois policiers tirent chacun à deux reprises au Flash-Ball. Six blessés sont recensés, dont quatre étaient partie civile au procès.