Mal-logés : "le combat de l’Abbé Pierre continue"

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Carole Ferry et B.B , modifié à
Dix ans après son décès, la situation ne s'est pas améliorer pour les sans-abris et les mal-logés.
TÉMOIGNAGE

Le 22 janvier 2007, l'abbé Pierre nous quittait, à l'âge de 94 ans. Dix ans après, la situation des mal-logés ne s’est guère améliorée, et la vague de froid qui frappe la France n'arrange rien. C’est ce que regrette Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, dimanche matin au micro d'Europe 1.

"Il y a encore quatre millions de personnes en souffrance". "Le combat de l’Abbé Pierre continue. Evidemment, il nous manque. Il nous manque dans sa capacité à faire infléchir les politiques publiques, à rendre visible cette souffrance, sans relâche. Mais il y a beaucoup d’initiatives associatives, de citoyens, de maires, d’élus, qui prolongent ce combat-là."

"Si on fait un petit point d’actualité, dix ans après le décès de l’Abbé Pierre, et qu’on se place du côté des politiques publiques, on entend dire ‘on a beaucoup fait pendant ce quinquennat’. Certes, plein de choses ont été faites, mais si on se place du côté des mal-logés, il y a encore quatre millions de personnes en souffrance. Et tant qu’il y aura des gens en souffrance, il faudra continuer ce combat, digne et juste, de l’Abbé Pierre".

"La cohésion sociale de notre pays a tout à perdre". Et Christophe Robert de conclure : "personne ne peut se satisfaire de voir des gens mourir dans la rue ou s’entasser dans des logements pourris. La cohésion sociale de notre pays a tout à perdre à continuer dans cette direction-là".