Lutte contre le blanchiment : 8 millions d'euros d'amende pour CNP assurances

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a sanctionné CNP Assurances, dont le directeur général est Frédéric Lavenir.
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a sanctionné CNP Assurances, dont le directeur général est Frédéric Lavenir. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) reproche à CNP Assurances l'insuffisance de son dispositif contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Coup dur pour CNP Assurances. Le superviseur des banques et assurances a annoncé mardi avoir infligé un blâme assorti d'une amende de 8 millions d'euros à l'organisme en raison "d'insuffisances importantes" du dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Une enquête de plus d'un an. À l'issue d'une enquête menée entre décembre 2014 et février 2016, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a estimé "que ce dispositif n'était pas à la hauteur de ce qui pouvait être attendu d'un organisme leader sur le marché français de l'assurance de personnes et appartenant au secteur public", précise l'autorité dans un communiqué.

L'assureur "mobilisé" pour remédier aux dysfonctionnements". Dans un communiqué séparé, l'assureur dit prendre acte de la décision de l'ACPR et s'être "pleinement mobilisé pour remédier aux dysfonctionnements reprochés par l'ACPR, comme celle-ci l'a d'ailleurs relevé dans sa décision, et pour mettre en oeuvre les techniques les plus avancées dans un souci d'efficacité maximale". Les principaux manquements observés par le superviseur "sont relatifs aux obligations de vigilance, notamment lorsque le client est une personne politiquement exposée", est-il précisé dans la communication de l'ACPR.

"Connaissance insuffisante des clients". "La Commission a constaté qu'ils résultaient en grande part d'une connaissance insuffisante par CNP Assurances de ses propres clients et de leurs opérations, en raison de l'organisation mise en place, au moment du contrôle, avec ses deux réseaux bancaires distributeurs, qui sont au contact des mêmes clients et eux-mêmes soumis aux obligations" de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. En outre, "le dispositif de détection des opérations au bénéfice d'une personne faisant l'objet d'une mesure de gel des avoirs était en outre très imparfait".