L'Unsa devient le premier syndicat de la RATP

L'Unsa est désormais le premier syndicat au sein de la RATP.
L'Unsa est désormais le premier syndicat au sein de la RATP. © AFP
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Europe1.fr avec AFP
En remportant les élections professionnelles à la RATP, l'Unsa est devenue la première organisation syndicale de la régie, juste devant la CGT.

Les élections professionnelles à la RATP ont bouleversé le paysage syndical au sein de la régie. L'Unsa gagne la première place, à un cheveu devant la CGT, rétrogradée deuxième, tandis que la CFE-CGC devient troisième et que SUD n'est plus représentatif, a-t-on appris jeudi, auprès des syndicats et de la direction.

SUD, grand perdant du scrutin. Réalisé pendant sept jours et pour la première fois par vote électronique, ce scrutin a également été marqué par une faible participation, avec un taux de 45,13% (contre 65% en 2014). À l'issue de ce vote, clos jeudi matin, l'Unsa grimpe sur la plus haute marche du podium avec 30,19% des voix, soit une nette progression de 7,6 points par rapport à son score précédent. La CGT reste stable, emportant 30,11% des suffrages, mais elle voit son résultat s'effriter de 0,3 point, ce qui lui coûte sa première place.

Promue troisième, la CFE-CGC a obtenu 10,43% des voix, gagnant 1,1 point. Grand perdant du scrutin, SUD dégringole de 6,4 points, avec seulement 8,95% des voix. Il glisse à la quatrième place et, surtout, n'est plus une organisation représentative car il a récolté moins de 10% des suffrages.

Un bouleversement. "C'est un bouleversement dans les rapports syndicaux à la RATP", a souligné l'Unsa. "Les agents ont soutenu notre syndicalisme différent", juge le syndicat dans un communiqué. La CGT n'est "pas satisfaite au regard du taux d'abstention très haut, qui (la) laisse perplexe sur le mode électronique exclusif du vote", a indiqué Bertrand Hammache, secrétaire général de la CGT-RATP. Pour SUD, qui espérait "faire entre 9% et 11%", le score obtenu n'est "pas une grosse surprise, ni une douche froide", selon l'un de ses représentants, Hervé Techer. Face à la direction ne se trouvent désormais que des organisations représentatives "d'accompagnement", des "syndicats plus malléables", alors que "SUD était le seul syndicat de lutte. Il n'y aura plus du tout de négociations", a-t-il estimé.