L'université de Nanterre rouvre, sous surveillance

L'université de Nanterre a rouvert mardi matin, malgré quelques tentatives de blocage.
L'université de Nanterre a rouvert mardi matin, malgré quelques tentatives de blocage. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP
L'université de Nanterre a rouvert dès mardi matin, mais une assemblée générale a voté un nouveau "blocage" du site pour la journée de mercredi. 

L'université de Nanterre a rouvert mardi matin, malgré quelques tentatives de blocage d'opposants à la réforme sur l'accès à l'enseignement supérieur, sous la surveillance discrète des forces de l'ordre après une intervention musclée des CRS la veille. "L'université n'est pas fermée administrativement aujourd'hui" mardi, a indiqué le service de communication de l'université qui n'a déploré "aucun incident sur le campus durant la nuit". "Des étudiants essaient de bloquer certains bâtiments", mais dans un contexte "normal" de mobilisation, a-t-on précisé de même source.

Sept interpellations. De fait, l'université a fini par octroyer aux étudiants mobilisés une salle pour qu'ils puissent se réunir et s'organiser dans le bâtiment E, là même où la veille, les forces de l'ordre avaient fait irruption pendant une réunion improvisée regroupant entre 100 et 200 personnes. L'intervention des CRS, qui visait à déloger des jeunes "extérieurs" à l'université d'après la présidence, avait conduit à sept interpellations. Trois de ces personnes ont été présentées au parquet mardi soir et sont poursuivies pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique. Pour deux d'entre eux, qui ne sont pas étudiants à Nanterre, un contrôle judiciaire a été requis avec interdiction de venir sur le territoire de la ville. Les quatre autres ne sont pas poursuivis, mais deux sont visés par une enquête préliminaire pour dégradations.

Un nouveau blocage voté pour mercredi. Deux manifestations de soutien aux gardés à vue, regroupant à chaque fois quelque 300 jeunes gens selon la police, ont eu lieu devant le commissariat de Nanterre mardi après-midi, sans incidents notables, selon la même source. Le bâtiment de la présidence a également été brièvement occupé par une centaine de personnes en milieu d'après-midi avant que le hall d'entrée ne soit finalement libéré. Une assemblée générale s'était tenue plus tôt dans la journée, réunissant 600 participants, selon ses organisateurs. L'AG a voté pour un "blocage avec occupation" qui doit commencer mercredi matin et durer jusqu'à jeudi, date de la prochaine AG.