Lot-et-Garonne : mise en examen du chauffeur qui a tué un "gilet jaune"

Selon des témoignages recueillis par l'enquête, le chauffeur ne conduisait pas vite mais "par à-coups". (Photo d'illustration)
Selon des témoignages recueillis par l'enquête, le chauffeur ne conduisait pas vite mais "par à-coups". (Photo d'illustration) © JEFF PACHOUD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le chauffeur de 61 ans qui a tué un "gilet jaune" sur un rond-point dans le Lot-et-Garonne a été mis en examen vendredi pour "homicide involontaire".

Le chauffeur du poids lourd qui a tué un "gilet jaune" jeudi dans le Lot-et-Garonne à un rond-point donnant accès à l'A62 a été mis en examen vendredi soir pour "homicide involontaire", a-t-on appris auprès du parquet d'Agen.

"Une grande expérience" de la route. L'homme âgé de 61 ans, présenté devant un juge vendredi, s'est vu notifier dans la soirée sa mise en examen pour "homicide involontaire par manquement délibéré à une obligation de prudence ou de sécurité et mise en danger de la vie d'autrui", a précisé à l'AFP le parquet. Ce "mécanicien testeur de véhicules pour Mercedes" a été placé "sous contrôle judiciaire, avec interdiction de conduire tout type de véhicule à moteur", a-t-on précisé de même source.

Son employeur Didier Sirejol, patron du groupe Hamecher (distributeur Mercedes Benz) avait précisé jeudi soir dans un communiqué que ce chauffeur "avait une grande expérience", et conduisait "ce type de véhicule quotidiennement depuis près de 30 ans".

L'accident survenu sur un rond-point. Le drame était survenu jeudi peu avant 10h30 sur la commune du Passage d'Agen. Originaire de Villeneuve-sur-Lot, la victime était venue soutenir les "gilets" agenais, pour une manifestation symbolique au matin où le rond-point concerné risquait d'être démantelé par les forces de l'ordre. Selon des sources concordantes, l'accident s'est produit alors qu'un premier poids lourd était immobilisé, manifestement par le barrage filtrant des "gilets jaunes" : un deuxième camion, sans remorque, voyant une voie libre, a décidé de le doubler par la gauche.

Selon des témoignages recueillis par l'enquête, le chauffeur ne conduisait pas vite mais "par à-coups". Des "gilets jaunes" se seraient interposés face à lui, et il leur aurait fait signe de s'écarter, ce qu'ils ont fait, sauf un, apparemment tombé en reculant. Ce qui pourrait expliquer les propos du chauffeur disant n'avoir "pas vu" sa victime.