Loi travail : les opposants appellent les députés à prendre leurs "responsabilités"

On ira jusqu'au bout!", a lancé, Philippe Martinez, le leader cégétiste.
On ira jusqu'au bout!", a lancé, Philippe Martinez, le leader cégétiste. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Les opposants à la loi Travail espèrent peser sur le débat qui s'est ouvert mardi à l'Assemblée.

Salariés, syndicats, jeunes, militants de "Nuit debout" se sont à nouveau mobilisés mardi partout en France pour dire non au projet de loi travail et peser sur le débat parlementaire qui s'est ouvert mardi à l'Assemblée, lors de défilés et rassemblements à Paris et en régions. "Aux parlementaires de prendre leurs responsabilités", a lancé Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, arborant un badge frappé du seul mot "retrait" lors d'un rassemblement aux Invalides à Paris, tandis que Philippe Martinez (CGT) a promis d'aller "jusqu'au bout".

"Grève générale". A Paris comme en régions, plusieurs centaines de manifestants ont réclamé le retrait du projet défendu par Myriam El Khomri. L'idée d'une "grève générale et reconductible" était reprise par certains militants, notamment Eric Beynel de Solidaires, et on entendait scander : "Retrait total, grève générale".

La circulation bloquée quelques minutes. Dans la capitale, la journée a commencé près de l'Assemblée nationale vers 9h. Porteurs d'une banderole proclamant, "Loi Travail, on n'en veut pas, #on vaut mieux que ça", une soixantaine de manifestants du mouvement Nuit debout ont investi la chaussée et bloqué pendant quelques minutes la circulation pour interpeller les députés. Sur fond d'Internationale en version jazz, à la mi-journée, quelques centaines de personnes étaient rassemblées sur l'esplanade des Invalides, près de l'Assemblée nationale, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et des organisations lycéennes et étudiantes.

La CFE-CGC aussi. Dans la matinée, mais seule, la CFE-CGC, syndicats des cadres, a exprimé aussi ses revendications, non pas le retrait du projet mais des modifications. Manifester, "ce n'est pas dans notre ADN", a reconnu sa présidente, Carole Couvert, qui conteste plusieurs points dont les dispositions sur le licenciement économique et la primauté des accords d'entreprise.

D'autres actions. A Toulouse, une vingtaine de membres de "Nuit debout" s'étaient donné rendez-vous place du Capitole. Ils ont tenté une opération "métro libre" dans deux stations afin de laisser les passagers entrer gratuitement et distribué des tracts avant d'être évacués par la police. A Grenoble, Rennes, Strasbourg ou encore Lille, plusieurs centaines de personnes étaient aussi mobilisées.