Livraison de repas : la LDH dénonce l'exploitation des coursiers à vélo

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Depuis quelques semaines, les livreurs de repas à vélo manifestent contre leurs conditions de travail. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
La LDH dénonce "le dévoiement du droit du travail" que ces coursiers et coursières "subissent". 

Les coursiers à vélo "ne veulent pas pédaler pour des miettes de pain noir". La Ligue des droits de l'Homme s'est inquiétée mercredi de la précarisation de ces travailleurs, souvent jeunes, qui livrent des repas à domicile.

La LDH réclame une médiation à Muriel Pénicaud. Dans un communiqué, elle demande à la ministre du Travail d'organiser une "conférence multipartite qui permette d'avancer sur le mode de réglementation de ce secteur". Et, dans l'immédiat, une médiation "au profit de personnes qui subissent une exploitation sévère sans avoir les moyens de se défendre". La LDH dénonce "le dévoiement du droit du travail" que ces coursiers et coursières "subissent" car "c'est sur ordre des sociétés de livraison, au travers d'applications numériques" qu'ils/elles "attendent auprès de restaurants les commandes pour les porter au domicile des clients".

Des dizaines de manifestations. Des dizaines de coursiers des sociétés Deliveroo, Foodora ou Uber Eat ont manifesté dans plusieurs grandes villes de France cet été pour s'opposer à une généralisation du paiement à la course --alors qu'ils étaient payés à l'heure-- et réclamer une augmentation. Ce conflit social "pose la question de l'effectivité des droits de l'Homme au travail et du respect des différents textes et instruments qui les garantissent", estime la LDH.