Lille : relaxe pour un "gilet jaune" qui était poursuivi pour avoir filmé les fesses d'une policière

Sur la vidéo de 12 minutes diffusée en direct sur Facebook, le prévenu avait filmé les fesses de la policière. (Illustration)
Sur la vidéo de 12 minutes diffusée en direct sur Facebook, le prévenu avait filmé les fesses de la policière. (Illustration) © AFP
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avec AFP
En janvier, l'homme de 52 ans avait filmé en direct sur Facebook un rassemblement de "gilets jaunes". Il avait notamment dirigé le cadre de son téléphone vers les fesses d'une policière.

Un "gilet jaune" poursuivi pour avoir filmé en direct les fesses d'une policière à Lille a été relaxé vendredi pour ces faits mais a en revanche été condamné à un mois de prison avec sursis pour outrage, a indiqué son avocate.

Le 22 janvier, ce père de cinq enfants âgé de 52 ans s'était rendu devant le commissariat de Lille avec d'autres personnes pour soutenir des "gilets jaunes" en garde à vue. Il filmait le rassemblement lorsqu'une policière était sortie pour parler avec eux. Sur la vidéo de 12 minutes diffusée en direct sur une page Facebook du mouvement, le prévenu avait lancé "nique la police" en dirigeant le cadre du téléphone portable vers les fesses de la policière.

Condamné à indemniser la policière pour outrage à hauteur de 300 euros. Cette phrase lui a valu d'être condamné à un mois de prison avec sursis pour outrage, a précisé son avocate, Me Muriel Ruef, indiquant qu'elle allait faire appel de cette décision. "Nous avons soutenu qu'il s'agissait d'une injure et non d'un outrage", a-t-elle expliqué. Son client a également été condamné à indemniser la policière pour l'outrage, en versant 300 euros de dommages et intérêts et 500 euros pour ses frais d'avocat.

Quatre mois de prison avec sursis avaient été requis. Le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis pour "atteinte à l'intimité de la vie privée pour la transmission de l'image d'un personne représentant un caractère sexuel" et "outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique". Lors du procès, le prévenu avait dit "regretter vraiment". "J'ai pas voulu faire du mal à cette policière", avait-il déclaré.