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Céline Brégand , modifié à
A Lourdes, à partir de mardi, les évêques de France vont discuter d'un "geste financier" pour les victimes de pédophilie dans l'Eglise. Thierry Magnin, porte-parole de la Conférence des Évêques de France, assure sur Europe 1 que cette "allocation de reconnaissance" sera "pour tout le monde". 
INTERVIEW

Les 120 évêques catholiques de France se réunissent en assemblée plénière à partir de mardi à Lourdes, pour parler notamment d'une possible allocation "financière" pour les victimes de pédophilie dans l'Eglise. Au micro d'Europe 1, Thierry Magnin, porte-parole de la Conférence des Évêques de France, préfère parler d'une "allocation de reconnaissance" qui sera versée à toutes les victimes, même celles de faits prescrits.  

"Les évêques de France travaillent sur un geste financier qu'on appellera une 'allocation de reconnaissance' plutôt qu'une 'indemnisation'. L'indemnisation est plutôt réservée lorsqu'il y a eu un procès civil par exemple", a déclaré Thierry Magnin, dimanche soir à Europe 1. Différentes procédures d'indemnisation mises en place par l'Église, ou à son initiative, existent aux États-Unis, en Belgique ou en Suisse, mais pas encore en France.

Une allocation même pour les victimes de faits prescrits

Les mesures de réparation financière sont réclamées avec force par les associations de victimes, en particulier quand les faits sont prescrits. Le porte-parole de la Conférence des Évêques de France tient à les rassurer sur ce point-là : "Ce sera pour tout le monde, aussi bien lorsqu'il y a eu un procès que pour les personnes pour lesquelles les faits sont prescrits", a-t-il souligné. 

Il ajoute : "Nous pensons que c'est une reconnaissance de la souffrance et que, quelles que soient les circonstances, il est important qu'elle soit attribuée. C'est donc une allocation de reconnaissance de la souffrance sous la forme d'un forfait." Cette question est liée à trois autres chantiers sur lesquels planchent les évêques depuis un an : le travail de mémoire auprès des victimes, la prévention des actes pédophiles et enfin le suivi des prêtres coupables.