Les universités françaises devraient remonter dans le classement de Shanghai

Les universités françaises devraient gagner en visibilité grâce à une nouvelle manière de référencer les chercheurs qui y sont rattachés.
Les universités françaises devraient gagner en visibilité grâce à une nouvelle manière de référencer les chercheurs qui y sont rattachés. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Les chercheurs devront désormais renseigner comme première affiliation l'université qui héberge leur laboratoire. Un nouveau critère qui devrait permettre aux universités françaises de gagner plusieurs places dans le classement mondial de Shanghai.

Il s'agit d'un changement mineur qui pourrait permettre aux universités françaises de gagner plusieurs places dans le classement Shanghai qui répertorie les meilleures universités mondiales. Les chercheurs vont désormais mentionner l'université à laquelle ils sont rattachés et non plus seulement leur laboratoire, selon Les Échos de jeudi

Une nouvelle manière de référencer les chercheurs. Dans un courrier adressé au président du CNRS, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal devant aux chercheurs français les plus cités au plan mondial de mentionner l'université à laquelle leur laboratoire est rattaché comme première affiliation, selon Les Échos

Cette consigne correspond à un changement dans les critères étudiés par Shanghai pour établir son classement : seule la première "affiliation" est désormais prise en compte. Hors les chercheurs français (nommés "highly cited researchers" ou "HiCi") renseignaient jusque là comme première affiliation leur laboratoire (CNRS ou CEA par exemple) puis leur université de rattachement, ce qui les rendait les établissements moins visibles. Et comme ces "HiCi" représentent 20% du score total de chaque université, leur affiliation à une université est importante.

Des universités qui devraient gagner en visibilité. Avec ce nouveau mode de référencement des chercheurs reconnus, les universités devraient ainsi gagner plusieurs places. L'astrophysicien Daniel Egret, chargé de mission à Paris-Sciences et Lettres, estime ainsi que l'université de Lorraine devrait remonter de 84 places dans le classement tandis que celle de Toulouse-III devrait en gagner 57.

Et selon le spécialiste interrogé par Les Échos, l'effet sera encore plus "spectaculaire" pour les établissements situés entre la 200ème et la 300ème place car les écarts sont très réduits, ce qui n'est pas le cas des universités classées parmi les 100 premières comme Paris-Saclay ou Sorbonne-Université.

Un classement d'importance. Ce classement apparaît comme étant d'autant plus important que la France est le quatrième pays d'accueil pour les étudiants internationaux. Néanmoins, il reste dominé par les universités américaines. Le premier établissement français, Sorbonne-Université - un nouvel ensemble issu de la récente fusion entre Paris-Sorbonne et l'université Pierre-et-Marie-Curie -, n'arrivait qu'à la 36ème place en 2018