Les transporteurs routiers souhaitent "la reconnaissance de l’état de sinistralité dans lequel les 'gilets jaunes' les ont mis"

Catherine Pons, MEHDI FEDOUACH / AFP 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Très impactés par le mouvement des "gilets jaunes", les transporteurs routiers vont être reçus par le gouvernement. La déléguée générale de l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles explique à Europe 1 avoir "bon espoir" de "trouver des solutions".
INTERVIEW

La mobilisation des "gilets jaunes" touche très fortement le secteur du transport routier. "Nous avons été dans l’incapacité de circuler avec nos véhicules", a souligné jeudi Catherine Pons, déléguée générale de l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles, au micro de François Clauss sur Europe 1. "Nous avons des chauffeurs routiers qui ont été bloqués pendant des jours et des nuits sur des ronds-points, sans aucune possibilité de se nourrir ni d’avoir un minimum d’hygiène. Nous avons surtout des conducteurs qui ont été rackettés, qui ont été agressés."

"Nous avons perdu énormément de chiffre d'affaires". Le ministère des Transports a indiqué mercredi que les transporteurs routiers seraient reçus début janvier par le gouvernement, dans le cadre d'une réunion consacrée aux difficultés rencontrées lors de la crise des "gilets jaunes". Ils espèrent obtenir "la reconnaissance de l’état de sinistralité dans lequel les 'gilets jaunes' ont mis les entreprises des transports routiers de marchandises et de voyageurs, surtout les TPE et PME". "C’est une situation difficile économiquement. Nous avons perdu énormément de chiffre d’affaires" et "nous n’avons aucune certitude qu’au mois de janvier, ces blocages ne recommencent pas", ajoute Catherine Pons.

"Ça ne peut plus continuer", martèle-t-elle. "Nous allons demander à la ministre des Transports de véritablement prendre en considération cet état de choc dans lequel sont les TPE et les PME, et surtout, le manque à gagner que nous avons depuis des semaines et des semaines." L'une des conséquences de ce "manque à gagner" devrait être la difficulté pour les TPE et les PME de payer les charges et taxes "qui sont normalement dues au trimestre du 1er janvier au 31 mars".

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec François Clauss sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Nous avons toujours pu trouver des solutions avec Élisabeth Borne". Catherine Pons confie avoir "bon espoir" de trouver une solution avec Élisabeth Borne, qui "est une femme politique de dialogue" : "Nous avons toujours pu trouver des solutions avec elle. Nous espérons qu'elle en aura, avec ses collègues de Bercy et du ministère du Travail également."