Les rubéoles soumises à une déclaration obligatoire

Médecins et biologistes devront désormais signaler aux agences régionales de santé et à l'Institut national de veille sanitaire (INVS) les cas de rubéole. Image d'illustration.
Médecins et biologistes devront désormais signaler aux agences régionales de santé et à l'Institut national de veille sanitaire (INVS) les cas de rubéole. Image d'illustration. © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP , modifié à
La rubéole a rejoint jeudi la liste des "MDO", les maladies à déclaration obligatoire par les médecins qui diagnostiquent cette maladie. 

La rubéole a rejoint la liste des maladies dont les médecins doivent notifier les cas de manière anonymisée aux autorités de santé, dans le cadre des efforts pour éradiquer cette maladie, selon un décret du ministère de la Santé paru jeudi au Journal officiel.

Un signalement aux autorités. La rubéole rejoint ainsi la trentaine de "MDO" (maladies à déclaration obligatoire), principalement infectieuses (choléra, rage, tuberculose, zika...), que les médecins et biologistes doivent signaler aux agences régionales de santé et à Santé publique France, en suivant un protocole qui préserve l'anonymat des patients.

"Prévenir les risques d'épidémie". Comme l'explique Santé publique France sur son site, le système des MDO vise à "agir et prévenir les risques d'épidémie, mais aussi (à) analyser l'évolution dans le temps de ces maladies et adapter les politiques de santé publique aux besoins de la population".

Maladie dangereuse pendant une grossesse. La rubéole est une maladie généralement bénigne mais qui lorsqu'elle infecte des femmes enceintes peut entraîner de graves malformations congénitales, voire des morts fœtales. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) avait recommandé l'an dernier "la mise en place d'une déclaration obligatoire (DO) de la rubéole" dans la population générale, les cas chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés faisant déjà l'objet d'une surveillance spécifique, via le "réseau national rubéole" (Renarub) mis en place en 1976. Le Haut conseil avait indiqué que cette mesure était "justifiée par l'existence d'une couverture vaccinale hétérogène selon les territoires et les populations, pouvant entraîner des bouffées épidémiques localisées", selon cette instance.