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Juliette Mély / Crédit photo : Jc Milhet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (Illustration)
Certaines médailles olympiques ne restent pas longtemps autour du cou des athlètes. Elles se vendent parfois à prix d’or sur des plateformes en ligne. Les maisons de ventes aux enchères et les collectionneurs privés s’activent en coulisse pour les racheter.

Dans ses tiroirs sécurisés, Catherine Salaün retraitée, range précieusement ses médailles olympiques, 12 en tout. "J’ai une médaille d’or d’Albertville 1992, médailles d’argent et de bronze qui datent des jeux olympiques de Lillehammer en 1994 […] et j’ai une médaille d’or attribuée à un athlète français lors des jeux de Londres en 2012", énumère la collectionneuse aguerrie. Depuis plus de 20 ans, elle consacre une partie de son temps à dénicher ces objets olympiques et symboliques. "Ces médailles, elles ont toujours une histoire : c’est l’histoire d’un sport, d’un athlète, c’est ça qui est intéressant", explique Catherine.

Catherine Salaün entourée de sa collection de médailles olympiques dans son appartement dans le Sud de la France.

© Catherine Salaün

Catherine Salaün entourée de sa collection de médailles olympiques dans son appartement dans le Sud de la France.

Des sites de revente en ligne

Pour agrandir sa collection, Catherine se rend sur des plateformes de reventes en ligne et des sites dédiés à la vente aux enchères. Certains particuliers, détenteurs de médailles olympiques, l’ont même contactée depuis son site internet Collectionolympique.org pour faire affaire. Une fois que l’accord est passé, Catherine se rend sur place pour réaliser la transaction en personne. "Par exemple, les médailles des jeux de Londres en 1908, celles qui appartenaient à Maurice Schilles, je les ai récupérées en Bourgogne alors que j’habite dans le sud de la France, donc là oui j’ai fait quelques kilomètres".

En l’occurrence, ces médailles étaient issues d’un héritage. Elle les a eus pour un prix abordable. Sur le marché, les médailles anciennes se vendent autour de 3.000-4.000 euros car les "athlètes sont décédés, la famille ne s’intéresse pas forcément à ces médailles et donc va souhaiter s’en défaire", analyse Catherine. Mais plus elles sont récentes, plus le prix grimpe.

Des médailles qui s’échangent à prix d’or

"Concernant les jeux plus récents, c’est beaucoup plus compliqué car les athlètes viennent d’obtenir leurs médailles et donc s’ils veulent les vendre, c’est pour une question essentiellement financière. Donc ils vont essayer d’en obtenir un prix plus élevé. Par exemple, les médailles des jeux de Rio de 2016 ou de Tokyo de 2020 s’échangent aux alentours de 20.000 euros", ajoute la collectionneuse.

Alors dans ces conditions, Catherine ne compte pas acheter les médailles des jeux 2024. Elle attendra encore quelques années avant de s’en procurer.