Molenbeek (1280x640) Nicolas Maeterlinck / Belga / AFP
  • Copié
C.P. avec Walid Berrissoul, à Molenbeek , modifié à
Salah Abdeslam a été arrêté vendredi après-midi à Molenbeek, le quartier où il a grandi, un quartier souvent décrit comme un fief de djihadistes. 
REPORTAGE

C’est dans le quartier où il a grandi, à Molenbeek, que Salah Abdeslam a été arrêté vendredi après-midi. C’est dans ce quartier au nord de Bruxelles que sa cavale de plus de quatre mois s’est arrêtée. Un quartier populaire, qui est parfois décrit comme un fief de djihadistes. Mais là-bas, beaucoup d’habitants réfutent cette stigmatisation même s’ils le reconnaissent : Salah Abdeslam a dû bénéficier de nombreux soutiens dans le quartier pour se cacher ainsi, dans un endroit qu'il n'aurait peut-être jamais quitté depuis les attentats de Paris. 

Les habitants inquiets. L’inquiétude gagne donc les habitants et pour beaucoup, c'est évident, les personnes qui ont aidé Salah Abdeslam pendant quatre mois partagent son idéologie et adhèrent forcément à la propagande djihadiste. "Ils sont là, parmi-nous, dans les rues de Molenbeek", constate avec inquiétude au micro d'Europe 1 Mohamed. Cet homme de 35 ans, père de deux enfants, affirme en effet : "Il y a des gens qui ont la même mentalité que lui, cela fait peur. J’ai grandi dans ce quartier, j’aime bien vivre et rigoler. Si par hasard un jour, je ferme un œil et que mon fils croise un de ces gars-là, cela fait peur. Car ce sont eux les dangers et c’est ça, le virus actuel". Hors micro, il craint, dit-il, "des représailles". Un autre habitant du quartier pointe lui du doigt les prêches ultra radicaux de la mosquée toute proche. Il dénonce également les menaces contre les commerçants qui vendent de l’alcool et contre ceux qui en consomment.

Un soulagement. Les habitants de Molenbeek se réjouissent donc, eux aussi, que Salah Abdeslam ait été attrapé vivant. "Ses aveux permettront peut-être de démanteler une bonne fois pour toute ces réseaux d’islamistes radicaux qui empoisonnent depuis des années l’esprit de nos jeunes du quartier", explique un autre riverain.