Les "gilets jaunes" nantais se rendront samedi à Paris "quel que soit le moyen"

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François Coulon, édité par Anaïs Huet
À Nantes, 60% des "gilets jaunes" ont voté mercredi en faveur d'un déplacement massif à Paris, pour manifester aux côtés de tous les autres collectifs régionaux.
REPORTAGE

Toujours "déterminés", prêts à "tenir" et à "durer", les "gilets jaunes" préparent une nouvelle journée d'action samedi. Mais cette fois, tous à Paris pour y cibler l'État et ses institutions. À Nantes, sur le rond-point de l'Armor, les manifestants étaient invités, mercredi, à voter pour ou contre cette expédition parisienne.

"Quel que soit le moyen, on s'y rendra". "60% des personnes trouvent que c'est indispensable de se rendre à Paris", se réjouit Julie au micro d'Europe 1. Le collectif compte s'organiser pour acheminer un maximum de "gilets jaunes" en covoiturage, bus ou trains. "Mais je ne sais pas s'ils comptent le payer ou pas. Quel que soit le moyen, on s'y rendra. Quand on n'est pas entendu au loin, on se rapproche un peu plus près. Et à l'heure actuelle, monsieur Macron ne veut rien entendre", insiste Julie.

nantes

 

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Montrer leur colère. Cédric fait partie de ceux qui ont voté pour la manifestation parisienne, et il a déjà des fourmis dans les jambes en pensant à samedi. "Les gens veulent que ça bougent. Ils seront pacifistes au début, mais au bout d'un moment, quand on en a ras-le-bol, on s'énerve", prévient-il.

Un voyage pour Paris trop coûteux. En revanche, tous ne participeront pas tous au blocus de Paris. "Plein de gens n'ont déjà pas le pouvoir financier pour vivre dignement au quotidien. Leur demander de faire un effort en déboursant une centaine d'euros pour faire un trajet… On estime que ce n'est pas le moment", juge Jonathan. Ceux qui ne partiront pas à la capitale garderont les points de blocage.

Une manifestation autorisée, mais pas à la Concorde

Des appels à un rassemblement place de la Concorde circulent. Plus de 32.000 personnes se sont déclarées "participants" à cet événement sur Facebook, baptisé "Acte 2 Toute la France à Paris", et plus de 200.000 "intéressées". Cette manifestation ne sera pas interdite mais elle ne pourra pas se tenir place de la Concorde pour des raisons de sécurité, a affirmé le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, appelant à déclarer cette manifestation en préfecture afin de trouver un autre lieu "sécure".

Plusieurs leaders politiques entendent se joindre à cette journée. Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a notamment indiqué que ses militants y participeraient.