La psychothérapeute Nicole Prieur.
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G.P.
Selon la psychothérapeute Nicole Prieur, l'insouciance des enfants leurs permet de s'interroger sans cesse. La base de la philosophie.
INTERVIEW

Les enfants sont des philosophes en culottes courtes. C'est en substance, ce qu'a expliqué la psychothérapeute Nicole Prieur, dans Il n'y en a pas deux comme elle mercredi. Leur émerveillement, face au banal du quotidien, les transforme en mini-Platon.

"Ils vont chercher du sens à la vie". "Philosopher, c'est questionner" et en matière d'interrogation, il est vrai que les enfants en connaissent un rayon. "Ils vont questionner ce qui nous semble familier", indique Nicole Prieur. "C'est en ça qu'ils sont philosophes", décrit la psychothérapeute, car "ils cherchent du sens à la vie". Leur regard d'enfant, encore "pur" devient alors un véritable moteur à énigme.

Comprendre la notion de temps. Le premier âge charnière pour l'enfant se fait entre trois ans et demi et cinq ans. "C'est à ce moment qu'ils découvrent que le temps existe, que c'est quelque chose qui avance et qui est inexorable", raconte Nicole Prieur. En raison des premiers décès d'animaux de compagnies ou de membres de la famille âgés, "les enfants se rendent compte qu'il y a une fin".

Nourrir la réflexion. Et c'est à partir de ce constat sur la fin, qu'ils s'intéressent à la notion d'origine et ne cessent de s'interroger sur les raisons d'existence de tel objet ou de la création de tel autre. Il faut alors "ramener l'enfant à son propre questionnement" et lui demander sa version de la réponse qu'il pose. "Afin que l'enfant nourrisse sa réflexion en continuant à se questionner", enseigne Nicole Prieur.

>> Retrouvez l'intégrale de l'émission "Il n'y en a pas deux comme elle" ici