Les élèves français moins forts en langue que leurs voisins européens

Dans certains établissements, les cours de langue commencent dès la primaire. © AFP
  • Copié
T.M. , modifié à

Seuls 17 % des enseignants et 43 % des parents d'élèves jugent "efficace" l'enseignement des langues étrangères en France.

L'apprentissage des langues étrangères est loin de satisfaire les parents et les enseignants, si l'on en croit les résultats du sondage réalisé par Opinionway pour l'APEL (*). Massivement, les parents estiment que la maîtrise d'une langue est un incontournable dans la société actuelle. Ils y voient un "atout pour la vie professionnelle", une "chance", un "plaisir". Mais ils ne sont que 43% à juger cet enseignement efficace. Une proportion qui tombe à 17% si l'on interroge les enseignants.

Des propositions concrètes. Les recherches nord-américaines montrent que pour qu'un élève soit "bilingue fonctionnel" (capable de soutenir une conversation dans une seconde langue), 1.200 heures sont nécessaires, quand la France y consacre 500 heures au collège. Pour remédier à ce retard en langues, les parents d'élèves font des propositions concrètes, comme passer un trimestre, voire toute une année scolaire à l'étranger dès la quatrième, ou dispenser certains cours d'histoire ou de mathématiques en langue étrangère.

Si la réforme du collège, prévue pour la rentrée 2016, a instauré l'apprentissage d'une seconde langue dès la classe de cinquième, elle a signé, en revanche, la fin des classes bilangues et des sections européennes.

*Sondage réalisé en octobre 2015 auprès de 597 parents d'élèves scolarisés de la maternelle au lycée et de 548 enseignants.