L'enquête antiterroriste visant l'ONG musulmane BarakaCity classée sans suite

Les investigations portaient sur des transferts de dons à l'étranger.
Les investigations portaient sur des transferts de dons à l'étranger. © Jeff PACHOUD / AFP
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Europe1.fr avec AFP
"Ce classement sans suite marque un tournant majeur pour cette association, qui avait une réputation sulfureuse infondée", s'est félicité l'avocat de l'association.

L'enquête sur des soupçons de financement du terrorisme qui visait l'ONG musulmane BarakaCity depuis trois ans a été classée sans suite la semaine dernière par le parquet de Paris, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

"Une vérification acharnée" des locaux de l'ONG. "Ce classement sans suite marque un tournant majeur pour cette association, qui avait une réputation sulfureuse infondée", s'est félicité Me Samim Bolaky, avocat de l'association. Cette décision s'appuie, selon lui, sur "une vérification acharnée du moindre centimètre de ses locaux, du moindre denier collecté ou figurant sur ses comptes, ou encore du moindre centime versé à Gaza, en Syrie ou au Somaliland".

Des transferts de dons à l'étranger. Cette association caritative de l'Essonne, populaire et controversée, faisait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte le 30 mars 2016 par le parquet de Paris pour "financement du terrorisme" et "association de malfaiteurs terroriste". Les investigations portaient sur des transferts de dons à l'étranger. L'enquête avait été confiée à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière.

Une réputation douteuse. L'ONG, fondée il y a huit ans par des musulmans au profil salafiste, organise des campagnes de dons, en particulier lors du Ramadan et via les réseaux sociaux, qui drainent plusieurs millions d'euros pour financer des projets humanitaires. L'ONG, dont le compte Facebook est suivi par plus de 750.000 personnes, a suscité un fort engouement chez beaucoup de jeunes croyants mais aussi la suspicion pour ses prises de positions parfois radicales.

En janvier 2016, son fondateur avait déclenché une polémique sur le plateau de Canal+, en refusant de répondre au journaliste qui lui demandait de condamner sans ambiguïté les attentats djihadistes commis sur le sol français par le groupe Etat islamique (EI).