Le port de gants obligatoire à moto dès dimanche

Actuellement, les assureurs ne prennent pas en compte le fait que le conducteur soit porteur de gants.
Actuellement, les assureurs ne prennent pas en compte le fait que le conducteur soit porteur de gants. © KHALED DESOUKI / AFP
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avec AFP , modifié à
À partir de dimanche, les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés devront porter des gants homologués, sous peine d'amende et de retrait d'un point de permis. 

En vertu d'un décret publié en septembre, le port de gants homologués à la norme européenne CE sera obligatoire dès dimanche pour les conducteurs, mais aussi pour les passagers de motos et de scooters.

Jusqu'à 180 euros d'amende et un point de permis. La loi prévoit pour les contrevenants une amende de troisième classe (45 euros si payée dans les 15 jours, puis 68 euros et 180 euros si le paiement excède les 45 jours) et la perte d'un point sur le permis de conduire du pilote. Une dérogation est accordée aux usagers de ces véhicules lorsque ceux-ci sont équipés à la fois de ceinture de sécurité et de portière.

Le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) avait décidé le 2 octobre 2015 de rendre obligatoire le port de gants certifiés CE pour les usagers de deux-roues motorisés. Depuis janvier 2013, les gants font partie de l'équipement obligatoire pour passer son permis moto.

Les mains souvent en première ligne. L'objectif est de protéger les mains des 12% de motards et de scootéristes qui ne portent pas de gants. Car les blessures aux mains sont très courantes lors d'un accident, dans la mesure où le premier réflexe est de les mettre en avant en cas de projection au sol. Selon une étude récente de MAIDS (Motorcycle Accident In Depth Study), lors d'un accident, avec des gants épais, les blessures aux mains sont atténuées ou évitées dans 95% des cas pour les motocyclistes et 87% des cas pour les cyclomotoristes.

Selon des chiffres de la Sécurité routière, 43% des blessés graves sur la route en 2015, soit environ 12.000 personnes, étaient des utilisateurs de deux-roues motorisés, alors qu'ils représentaient moins de 2% du trafic.