Le nouveau leader… Ce super-héros

© Marine Defalt
  • Copié
NEWDEAL , modifié à
Jeudi 28 mars dernier, #NEWDEAL, le think tank dédié à la transformation positive d’Havas réunissait les acteurs du monde de l’entreprise autour des « Nouveaux leaders, Nouveaux enjeux ». Un temps d’échange où témoins et dirigeants sont revenus sur les qualités, constats et conseils qu’ils s’appliquent, dans un quotidien jalonné de crises et de bouleversements, sur fond d’injonctions contradictoires de leurs différentes parties prenantes.Retour sur le portrait-robot d’un super leader…
SPONSORISÉ

Vision à long terme et conviction

Voir loin… C’est d’abord le premier constat partagé par Ada Di Marzo, la Directrice Générale du bureau de Paris de Bain & Company, qui a souligné l'importance pour un leader de se forger des convictions et de mener des actions dont l'impact se réalisera dans le futur, « dépassant ainsi les intérêts personnels ».

Un point de vue largement partagé par les autres dirigeants présents ce matin-là. Clémentine Piazza en tête, la fondatrice d'inmemori, start-up proposant un service funéraire d’un nouveau genre, a ainsi rappelé que le fruit du travail d'un dirigeant avait un impact à long terme, faisant de lui un passeur, un leader de l’ombre, animé par la mission de son entreprise et les convictions, au-delà de tout le reste.

Humilité et écoute active

L’humilité, le sens de l’écoute et l’acceptation de la contradiction ont ensuite été plébiscités par les différents témoins. Jérôme Barthélémy Directeur Général Adjoint de l’ESSEC Business School a ainsi rappelé cette phrase du psychologue et professeur des organisations Karl Weick : "Argue as If you were right and listen as if you were wrong" ["Discutez comme si vous aviez raison et écoutez comme si vous aviez tort."]

Une idée particulièrement défendue par Ada di Marzo prônant l’écoute active et la concertation. Un constat la conduisant même à déclarer : "Je m’inquiète quand les gens me disent oui trop souvent ! Cela veut dire que je ne développe pas le dialogue."

Emery Jacquillat, Président de la CAMIF et Co-fondateur de la Communauté des Entreprises à Mission a conclu le sujet en rappelant que ce qui comptait au fond pour un dirigeant, "ce (n’était) pas l’égo mais l’écho !"

Audace et acceptation de l'échec

Au-delà de tous ces conseils, Jérôme Barthélémy a enjoint les dirigeants de toujours essayer pour mettre l’entreprise en mouvement. Une manière de tester des dispositifs, d’échouer, de réajuster et parfois même… de faire des découvertes positives inattendues qui profitent à l’organisation : la sérendipité, en d’autres termes.

Tester, échouer, apprendre de ses erreurs et finalement transformer son organisation voire son secteur, Emery Jacquillat en a fait l’expérience. Le chef d’entreprise qui a renoncé en 2017 au Black Friday n’a pas tout de suite vu les bénéfices de son initiative mais a constaté son engouement quelques années plus tard, chez les cadors du secteur y compris. Une vraie leçon de radicalité et d’audace pour tous les dirigeants.

En conclusion, et en illustration de l’idée d’humilité très partagée ce matin-là, Clémentine Piazza a rappelé l’importance pour un dirigeant de recruter "meilleur que soi", une question d’efficacité et d’impact in fine.

Preuve, encore une fois, que seuls la vision et le courage d’un dirigeant à l’écoute peuvent porter loin les organisations.

 

Europe 1 n'a pas participé à la rédaction de cet article