Le négationniste français Robert Faurisson est mort à l'âge de 89 ans

Robert Faurisson, 1998 crédit : MICHEL GANGNE / AFP - 1280
Robert Faurisson est mort à 89 ans (image d'archives de 1998). © MICHEL GANGNE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le militant négationniste français Robert Faurisson est mort dimanche à 89 ans, à Vichy, dans l'Allier, annoncent sa sœur et son éditeur lundi.

Le négationniste français Robert Faurisson, connu pour ses thèses contestant le génocide des juifs, est mort dimanche soir à l'âge de 89 ans à son domicile de Vichy, dans l'Allier, annoncent sa sœur et son éditeur lundi. 

"Il s'est écroulé dans son couloir". "Robert Faurisson revenait d'Angleterre quand il s'est écroulé dans son couloir dans sa maison de Vichy", a déclaré Yvonne Schleiter, sa sœur. Son éditeur Akribeia a également confirmé le décès de l'universitaire plusieurs fois condamné pour ses thèses.

Un "faussaire de l'Histoire", selon Badinter. Ancien professeur de littérature de l'Université de Lyon, Robert Faurisson avait fait face à une cascade de procès après que ses thèses eurent été publiées dans la presse, fin 1978, déclenchant une tempête de protestations indignées chez les victimes de la Shoah et dans toute la société française et européenne.

Il soutenait que le génocide des juifs par les nazis était un mensonge destiné à récolter des dommages de guerre et que les déportés sont morts de maladie et de malnutrition. Il contestait aussi l'authenticité du journal de la jeune juive néerlandaise Anne Frank. Robert Faurisson avait perdu un procès en 2007 contre Robert Badinter qui l'avait qualifié de "faussaire de l'Histoire".

Loiseau souhaite l'enterrement définitif du "négationnisme hideux". La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau a souhaité lundi l'enterrement pour toujours du "négationnisme hideux", avec le décès de Robert Faurisson. "Robert Faurisson est mort aujourd'hui. Enterrons une fois pour toutes le négationnisme hideux. Sans fleurs ni couronnes", a tweeté la ministre, une des premières responsables politiques à réagir.

De son côté, le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen a jugé que le cas de Robert Faurisson était "emblématique du recul des libertés d'expression et d'opinion" en France. "Je ne connaissais pas Robert Faurisson, mais les moyens considérables employés durant des décennies pour le réduire au silence me paraissent emblématiques du recul des libertés d'expression et d'opinion dans notre pays", a-t-il écrit dans un communiqué.