Le lynx très à l'aise... dans l'Ain

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Jean-Luc Boujon et B.B

Quelque 150 individus ont été dénombrés, notamment grâce à des appareils photos dissimulés dans la forêt.

Les premiers résultats d'une étude lancée il y a cinq ans montrent que le félin se plait dans tout l'arc jurassien. Quelque 150 individus ont été dénombrés. Et c'est désormais le seul endroit en France où on peut le trouver. Il a en effet complètement disparu des Vosges, où il était encore présent il y a quelques années.

"Il lui faut des biotopes particuliers". Au détour d’une promenade dans le Doubs, l’Ain ou le Jura, on pourra donc croiser l’un de ces 150 individus. Une population qui croit régulièrement dans ce secteur, bien adaptée au mode de vie du félin, comme l’explique Laurent Gigoud, président de la fédération de chasse de l’Ain : "il lui faut des biotopes particuliers, c’est-à-dire des forêts mixtes, feuillues, sapinières, sans trop d’altitude - même si aujourd’hui on le trouve aussi sur la haute chaîne du Jura -, des climats pas trop rigoureux et, surtout, l’abondance des proies, qui permet à la population d’avoir une dynamique important".

Ces proies, ce sont essentiellement des chevreuils et des chamois. Le Lynx est donc sans danger pour les poulaillers et n’attrapent que très rarement les troupeaux de moutons. Pour les compter, on a installé des appareils photos près des routes et des chemins, car le lynx emprunte souvent les grands axes : "il se déplace majoritairement sur les grandes allées forestières. Les ‘pièges-photos’ sont à déclenchement automatique. On a une multitude de clichés, avec des femelles suivies par un ou deux petits, une bonne nouvelle pour l’espèce", assure Laurent Gigoud.

Le lynx, espèce protégée, reconnaissable à ses grosses pattes et ses petits plumeaux sur les oreilles devrait, selon toute vraisemblance, essaimer prochainement vers les départements voisins, comme la Haute-Savoie.