Le journaliste français Mathias Depardon va être libéré

Les autorités avaient transféré le journaliste dans un centre d'accueil de migrants à Gaziantep, où il était retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.
Les autorités avaient transféré le journaliste dans un centre d'accueil de migrants à Gaziantep, où il était retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.
  • Copié
avec AFP , modifié à
Installé en Turquie depuis cinq ans, le journaliste indépendant avait été arrêté le 8 mai et était retenu dans un centre d'accueils de migrants.

Le photojournaliste français Mathias Depardon, détenu depuis un mois en Turquie, va être libéré vendredi. Il était en route dans la journée pour Istanbul d'où il sera expulsé vers la France, a indiqué Reporters sans frontières (RSF). "La procédure d'expulsion de Mathias Depardon est en cours. Il est dans un avion de Gaziantep vers Istanbul, et devrait être rentré à Paris ce soir", a déclaré le secrétaire général de RSF Christophe Deloire. Le journaliste est attendu vers 22h sur le sol français.

L'implication du chef d'État. L'annonce a été confirmée vendredi après-midi par le président français Emmanuel Macron sur son compte Twitter. Impliqué dans ce dossier, le chef de l'État avait, au début du mois de juin, demandé à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan le retour "le plus vite possible" du journaliste indépendant. 

Emmanuel Macron a salué cette libération en remerciant "tous ceux qui ont contribué à cette issue favorable", selon un communiqué de l'Élysée. "La France est engagée partout en faveur de la liberté de la presse et de la protection des journalistes. En défendant leur liberté, c'est la nôtre que nous protégeons", a déclaré le chef de l'État.

Décision d'expulsion émise le 11 mai. Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste indépendant, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf (sud-est), où il réalisait un reportage pour le magazine National Geographic. Lui reprochant de travailler sans carte de presse, laquelle est en cours de renouvellement, les autorités ont transféré le journaliste dans un centre d'accueil de migrants à Gaziantep, où il est retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.

Visite de sa mère. Il avait reçu pour la première fois, jeudi, une visite de sa mère avec laquelle il avait pu parler pendant plus d'une heure.