Le FN souhaite créer "un ordre des journalistes", selon un cadre

La création d'un ordre des journalistes ne figure cependant pas dans les 144 engagements de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle.
La création d'un ordre des journalistes ne figure cependant pas dans les 144 engagements de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Cet ordre des journalistes pourrait "sanctionner des pratiques mauvaises", selon le responsable FN en Maine-et-Loire, Aymeric Merlaud.

Le Front national souhaite "créer un ordre des journalistes" pour "sanctionner des pratiques mauvaises", a déclaré samedi Aymeric Merlaud, conseiller régional des Pays de la Loire, déplorant notamment "des pratiques d'espionnage".

"Rien pour sanctionner". "Le problème, c'est qu'en matière de journalisme, il y a un code de déontologie, mais il n'y a rien pour sanctionner", a relevé sur LCI Aymeric Merlaud, responsable FN en Maine-et-Loire. "Nous, c'est d'ailleurs pour ça qu'on souhaite créer un ordre des journalistes, un peu comme l'ordre des médecins, avec des journalistes à l'intérieur, avec des élections (...) en tout cas qui pourrait sanctionner des pratiques mauvaises", a-t-il poursuivi.

"Pratiques d'espionnage". La création d'un ordre des journalistes ne figure cependant pas dans les 144 engagements de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle. Se demandant "pourquoi" le "code de déontologie" n'était "pas respecté quand il s'agit du Front national", Aymeric Merlaud a notamment évoqué des "pratiques d'espionnage", par exemple "quand on met des micros au-dessus des conversations privées pour écouter"."Il faut s'interroger si c'est une bonne pratique ou pas, d'écouter des conversations privées en se cachant. Moi je ne pense pas", a-t-il souligné.

"Menace". "Je pense que ce n'est vraiment pas sérieux de considérer que le Front national est une menace pour le journalisme, ce n'est pas le cas", a encore insisté Aymeric Merlaud, interrogé sur ce thème. "Marine Le Pen parle à de nombreux journalistes à travers le monde, des journalistes étrangers, des journalistes français. On agite encore le chiffon rouge comme si on était un danger pour la démocratie", a-t-il déploré. Cette semaine, les sociétés de journalistes de près d'une trentaine de médias, dont Europe 1, ont signé une pétition qui proteste contre la décision du Front national de "choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen" et dénonce "une entrave à la liberté" d'informer.