Le financement du TGV reliant Bordeaux à Toulouse officiellement sur les rails

Gare de Bordeaux
Le coût du projet s'élève à 14 milliards d'euros. (Illustration) © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Stéphane Place (à Bordeaux)
Après maints remous, le financement de la ligne de TGV reliant Bordeaux à Toulouse a été validé par les collectivités. Un véritable "soulagement" pour le préfet d'Occitanie coordinateur du projet LGV, Etienne Guyot, qui a réagi au micro d'Europe 1 ce mardi. Car les opposants au projet et les refus de financement avaient plongé le projet dans l'incertitude.

Après d’innombrables revirements et l'opposition des écologistes, le financement du futur TGV Bordeaux - Toulouse est officiellement sur les rails. Et ce ne fut pas simple. Dans dix ans, en principe, les Toulousains ne seront plus qu’à trois heures de la capitale. Le coût total du projet ? Il s'élève à 14 milliards d'euros. L'État met la main à la poche à hauteur de 40% et l'Union européenne à hauteur de 20%. Les collectivités investissent le reste. 

Etienne Guyot, préfet d'Occitanie coordinateur du projet LGV, a fait part de sa satisfaction au micro d'Europe 1 : "C'est un vrai soulagement après un marathon qui a permis de boucler le financement du Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Dax en ligne à grande vitesse. C'est essentiel parce que c'est maintenant irréversible. Aujourd'hui, on mettait deux heures entre Toulouse et Bordeaux. Vous mettrez 1 heure et donc 3h05 exactement pour aller à Paris."

L'opposition des associations de défense de l'environnement

Cette fois-ci, tous les voyants sont au vert, malgré les nombreuses oppositions et refus de financement enregistrés ces derniers mois ainsi que le montant des contributions moins importantes que prévues de la part de certaines collectivités.

Les élus de l’agglomération de Dax, par exemple, ont validé la semaine dernière une participation inférieure de dix millions d’euros à ce qui était demandé au départ. En Nouvelle-Aquitaine, les élus écologistes émettent de sérieuses critiques sur cette ligne à grande vitesse qui suscite l'opposition d'une dizaine d'associations de défense de l'environnement. Obtenir l'argent a été beaucoup plus compliqué au début du mois. Il a même fallu que le conseil régional débloque 225 millions supplémentaires pour pallier les refus de la communauté d'agglomération Pays basque et des départements de la Gironde et du Lot-et-Garonne.