Le djihadiste Peter Cherif mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive"

Peter Cherif a été arrêté le 16 décembre à Djibouti et expulsé samedi vers la France.
Peter Cherif a été arrêté le 16 décembre à Djibouti et expulsé samedi vers la France. © BENOIT PEYRUCQ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Peter Cherif avait été déféré dans la nuit de mercredi à jeudi en vue de l'exécution d'une peine de cinq ans de prison prise à son encontre en 2011. 

L'un des djihadistes français les plus recherchés au monde, Peter Cherif, condamné en 2011 à cinq ans de prison pour avoir combattu en Irak en 2004, a été incarcéré jeudi afin d'exécuter cette peine et a également été mis en examen dans une nouvelle information judiciaire le visant.

Ce Français de 36 ans, proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, avait été arrêté à Djibouti le 16 décembre. Une belle prise pour les services antiterroristes qui le recherchaient depuis sa disparition au dernier jour de son procès à Paris, où il était jugé pour avoir rejoint les rangs d'Al-Qaïda.

Une enquête préliminaire ouverte en 2017. Déféré dans la nuit de mercredi à jeudi au parquet de Paris à l'issue de pratiquement quatre jours de garde à vue, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en récidive". Cette nouvelle information judiciaire est consécutive à une enquête préliminaire ouverte en 2017. Selon une source proche du dossier, cette dernière visait le séjour et les activités de Peter Cherif au Yémen où il était devenu un cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Inscrit sur la liste noire des États-Unis. Celui qui est aussi connu sous le nom de guerre d'"Abou Hamza" avait été inscrit en septembre 2015 par les États-Unis sur leur liste noire des "combattants terroristes étrangers". Une semaine après son arrestation à Djibouti, il a été expulsé samedi soir par les autorités locales et placé en garde à vue dimanche dès son arrivée en France où il avait été réceptionné à l'aube par les policiers de la DGSI (Direction générale de la sécurité Intérieure). Selon la présidence djiboutienne, Peter Cherif était arrivé à Djibouti par voie maritime via la ville côtière d'Obock, en provenance du Yémen, en possession de fausses pièces d'identité.