Le centre de déchets d'Ivry/Paris 13 veut poursuivre le blocage

Le site d'Ivry/Paris 13, est resté bloqué pendant 23 jours.
Le site d'Ivry/Paris 13, est resté bloqué pendant 23 jours. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le centre de traitement des déchets d'Ivry/Paris 13 est bloqué depuis le 30 mai en réaction à la loi Travail, mais dans la nuit de mardi à mercredi, une première chaudière a redémarré.

Les salariés du site de traitement des déchets d'Ivry/Paris 13, bloqué pendant 23 jours dans le cadre des mobilisations contre la loi Travail avant l'intervention des forces de l'ordre mardi, ont décidé mercredi de poursuivre le mouvement sous une autre forme, selon une source syndicale. Lors d'une assemblée générale dans la matinée, les salariés ont voté pour empêcher le redémarrage d'une des deux chaudières de l'incinérateur de déchets d'Ivry/Paris 13, le premier d'Ile-de-France, a indiqué la section CGT de l'établissement.

Un mouvement reconductible. Les deux chaudières sont à l'arrêt, mais "le processus de préchauffage a démarré dans la nuit" de mardi à mercredi sur l'une. Sur celle-ci, "il n'est pas possible d'intervenir car on ne peut pas interrompre un redémarrage" mais pour la deuxième "nous allons tout faire pour qu'elle ne reparte pas ou au moins retarder son redémarrage au maximum", a expliqué un responsable syndical. Le mouvement est reconductible tous les 24 heures, a-t-il ajouté.

Intervention des forces de l'ordre. Le Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers, a confirmé le redémarrage en cours "d'une ligne de four", qui devrait être remise en route jeudi. "Les camions arrivent et les fosses (à déchets) se remplissent", a ajouté un porte-parole du Syctom, en se félicitant que l'usine s'apprête à redémarrer. Les forces de l'ordre étaient intervenues mardi matin pour dégager les accès au site d'Ivry/Paris 13. Les camions-bennes avaient pu y pénétrer pour la première fois depuis le 30 mai mais les déchets ne sont pas traités, l'usine étant "à l'arrêt", avait indiqué Stéphane Salomé, secrétaire CGT du comité d'établissement.

Conséquence de l'arrêt de l'incinérateur d'Ivry, les déchets ont dû être dirigés pendant trois semaines vers les incinérateurs de Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), et le surplus vers les centres d'enfouissement de Claye-Souilly (Seine-et-Marne) et Bouqueval (Val-d'Oise).