Faut-il revenir sur le célibat des prêtres pour rendre le sacerdoce plus "attractif" ? Le nombre de prêtres catholiques en France a considérablement chuté en quelques décennies, passant de 29.000 (diocésains et religieux réunis) en 1995 à environ 12.000, une tendance que l'on retrouve dans bon nombre de pays occidentaux. Mais pour le cardinal Robert Sarah, invité dimanche du Grand rendez-vous, il s'agit d'une fausse solution. "Les anglicans se marient et n'ont pas plus vocations", tranche-t-il.
"Le célibat, pour un prêtre, est une richesse extraordinaire. Cela veut dire, pour un prêtre, se configurer au Christ. Le prêtre voudrait devenir le Christ lui-même", développe Robert Sarah, reprenant les arguments du Canon 277 de l'Eglise catholique :
"Les clercs sont tenus par l'obligation de garder la continence parfaite et perpétuelle à cause du Royaume des Cieux, et sont donc astreints au célibat, don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s'unir plus facilement au Christ avec un cœur sans partage et s'adonner plus librement au service de Dieu et des hommes."
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L'Eglise catholique est l'une des dernières organisations chrétiennes à refuser le mariage des prêtres. "C'est une liberté", insiste le cardinal guinéen. Et de conclure : "On n'oblige personne à être prêtre. Mais si quelqu'un choisit de suivre le Christ, il doit suivre le Christ célibataire".