Landes : quelque 150 macaques porteurs d'un herpès mortel pour l'homme euthanasiés

Macaques
Quelque 150 macaques ont été euthanasiés, vendredi, à Labenne. (Photo d'illustration) © FADEL SENNA / AFP
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avec AFP , modifié à
Porteurs d'un virus hautement pathogène pour l'homme, une centaine de macaques d'un zoo des Landes ont été euthanasiés vendredi.

Environ 150 macaques de Java, issus du parc animalier La Pinède des singes, à Labenne, dans les Landes, en grande majorité porteurs d'une souche d'herpès neurologique potentiellement mortel pour l'homme, ont été euthanasiés vendredi, a indiqué la préfecture des Landes. Le parc animalier, mis en liquidation judiciaire en avril 2016, avait vu son activité suspendue par arrêté préfectoral en janvier de la même année. Les autorités avaient en effet constaté à plusieurs reprises de "graves dysfonctionnements", notamment des évasions répétées d'animaux, une reproduction non maîtrisée qui avait porté de 60 à 165 le nombre de macaques en quelques années, mais surtout des mesures prophylactiques parcellaires, précise la préfecture dans un communiqué.

Un virus hautement pathogène. La liquidation judiciaire a été mise à profit pour effectuer des prélèvements et préciser le statut sanitaire des macaques. Or, au terme des mesures de dépistage, les analyses ont révélé en janvier 2017 qu'"une très grande majorité des singes" étaient porteurs de "l'herpès virus B (MaHV1)", un virus hautement pathogène en cas de contamination humaine, et à l'origine d'encéphalomyélite, mortelle dans 80% des cas en l'absence de traitement, et dans 20% en cas de médication antivirale. Même en cas de survie, les séquelles neurologiques et cognitives sont sévères et invalidantes, précise encore la préfecture, sur la foi des conclusions de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire).

Euthanasie "dans le respect des règles". Étant donné le danger présenté par les macaques pour la population, il a fallu procéder à l'euthanasie des animaux, conduite "sous la responsabilité du docteur vétérinaire de l'établissement" en association avec les services de l'État, souligne la préfecture. "L'euthanasie des singes a été mise en oeuvre dans le strict respect des règles en vigueur. À l'issue des opérations, l'évacuation sécurisée et le traitement des sous-produits animaux, pour supprimer notamment tout risque viral, ont été immédiatement assurés par le service d'équarrissage, sous le contrôle de l'État", conclut le communiqué. Avant que ne soit officiellement connu le motif de l'euthanasie, la Fondation Brigitte Bardot avait demandé vendredi dans la matinée au préfet du département de suspendre ce qu'elle qualifiait de "tuerie scandaleuse".