Déchets nucléaires de Bure : "Il n'y a plus d'occupant" dans le bois Lejuc, annonce Lecornu

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avec AFP , modifié à
L'évacuation du site a débuté jeudi à 6h30 pour se terminer en milieu d'après-midi, a indiqué le gouvernement. 500 gendarmes ont été mobilisés et 40 personnes ont été évacuées. 

Jeudi matin, la ZAD de Bure, située dans la Meuse, a été évacuée. 500 gendarmes ont été mobilisés pour évacuer la quarantaine de personnes sur place, selon les informations d'Europe 1. L'opération s'est terminée en milieu d'après-midi, lorsque le secrétaire d'État chargé du dossier, Sébastien Lecornu, a annoncé qu'"il n'y [avait] plus d'occupants" sur place.

"Une décision de justice". L'opération des forces de l'ordre visait "à mettre fin à l’occupation illégale du Bois-Lejuc, site de 221 hectares destiné au projet d’intérêt national CIGEO, situé au nord de la commune de Bure". Elle venait "mettre à exécution une décision de justice du Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc", précisait un communiqué du ministère de l'Intérieur dans la matinée. 

Forages exploratoires prévus. L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a retenu le bois Lejuc pour l'installation des cheminées d'aération du projet Cigéo, visant à enfouir à 500 m sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs  ou à vie longue du parc français. L'agence doit réaliser des forages exploratoires dans la forêt afin de récolter des données en vue du dépôt de la demande d'autorisation de création (DAC) du site, prévue pour 2019. Des forages rendus pour l'heure impossibles par l'occupation du bois. Saisi en référé par l'Andra, le TGI de Bar-le-Duc avait rendu en avril une décision d'expulsion du Bois Lejuc. Les opposants au projet Cigéo contestent la procédure de cession de ce terrain à l'Andra.

Hulot pas "en porte-à-faux avec [sa] conscience". "Je n'ai pas l'impression fondamentalement d'être en porte-à-faux avec ma conscience", a assuré Nicolas Hulot, interpellée à l'Assemblée nationale par la députée France insoumise Mathilde Panot. "J'aurais préféré ne jamais avoir traité ce sujet-là, c'est-à-dire qu'on n'arrive pas à cette situation, avec des déchets ultimes dont personne ne veut", a poursuivi le ministre de la Transition écologique et solidaire. "Sauf que maintenant je suis aux responsabilités, la seule chose qui a changé, c'est ma fonction, et je ne peux pas faire disparaître ces déchets comme par enchantement."