La nouvelle directive sur la cigarette électronique inquiète les professionnels

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Image d'illustration. © AFP
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Mélanie Gomez avec GM
Interdiction de la publicité, restriction sur les produits en eux-même et diminution des formats des recharges, les professionnels de la cigarette électronique s'inquiètent.

Deux millions d'utilisateurs de cigarettes électroniques en France... Alors que s'ouvre lundi à Paris, la première édition du sommet de la "vape" où il sera notamment question de l'essor de la cigarette électronique, mais aussi des risques de cette "alternative" à la cigarette, les professionnels redoutent les effets d'une nouvelle directive européenne, dont l'entrée en vigueur est prévue le 20 mai.

La publicité interdite. Le premier changement avec cette directive concerne la publicité. A partir du 20 mai, toute communication ou publicité sur la cigarette électronique sera interdite en France. Concrètement, les fabricants ne pourront plus diffuser de spots publicitaire en télévision ou en radio, ni d'encart publicitaire dans les journaux. Mais en plus de cela, les revendeurs, c'est-à-dire les boutiques de cigarettes électroniques (plus de 2.000 en France), n'auront plus le droit d'exposer leurs produits en vitrine.

"La même configuration qu'un sex-shop". "Si on retranscrit la loi telle qu'elle est écrite par l'Union européenne, nous allons nous retrouver exactement dans la même configuration qu'un sex-shop", déplore Olivier, gérant d'une boutique Vaspostore dans le 13e arrondissement de Paris. "A partir du 20 mai, nos vitrines devront être opaques et quelqu’un qui passe de l'extérieur ne devra pas voir les affiches ou les produits qui sont à l'intérieur de la boutique", poursuit-il. "Le mot tabac n'est pas tabou. Les bureaux de tabac ont une enseigne tabac en gros en rouge au-dessus de leur boutique, mais pour nous, les clients qui ne nous connaissent pas ne pourrons pas nous trouver", regrette-t-il encore.

Des restrictions sur les produits. La réglementation européenne qui va être transposée en France prévoit encore d'autres restrictions, notamment sur les produits eux-mêmes. Officiellement, ces mesures sont prises pour des raisons de sécurité, mais cela va surtout compliquer la vie des vapoteurs... Les flacons de liquides par exemple, contenant ou pas de la nicotine, qui existent aujourd'hui en 20, 50 ou même 100ml, ne pourront plus dépasser 10ml, ce qui obligera les utilisateurs a en acheter plus souvent. Enfin, la contenance des réservoirs de cigarettes électroniques sera limitée elle aussi limitée à 2ml. Une limite censée gêner les vapoteurs intensifs, qui devront les recharger plusieurs fois par jour.