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Aurélien Fleurot
Le secteur du vin se porte mal dans le monde... sauf en France. Alors que la production mondiale a été fortement impactée par la multiplication des catastrophes naturelles, en France, elle croît de 4%. De quoi permettre à l'Hexagone de récupérer sa couronne de premier pays producteur mondial. Mais la filière met en garde face au changement climatique.

La France retrouve sa couronne mondiale de producteur de vin. En 2023, l'Hexagone a retrouvé la première place du classement, selon les chiffres révélés par l'organisation internationale du vin. Le pays s'en sort mieux que ses voisins, avec une hausse de 4% de la production l'an dernier. Mais, comme l'Espagne ou l'Italie, la France est aussi régulièrement touchée par de multiples intempéries, comme le rappelle Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons indépendants, qui demande la mise en place d'un plan Marshall pour leur permettre de mieux anticiper.

Un secteur majeur pour l'économie française

"Il faut mettre en œuvre tous les outils de protection contre le gel, contre la grêle, contre la tempête, contre la sécheresse, afin de ne plus avoir ces impacts massifs, mais un impact minimisé par les outils de prévention", explique-t-il au micro d'Europe 1, avant d'ajouter : "J'encourage et j'appelle le gouvernement français à ne plus intervenir après les aléas, pour essayer de compenser ou de tenir à flot les entreprises qui ont été percutées, mais au contraire, de donner une perspective et de changer de paradigme de soutien et d'accompagnement en nous permettant de nous prémunir. "Donc il faut accompagner dans ces transitions et dans ces protections un secteur qui reste stratégique pour notre pays", insiste le président des Vignerons indépendants. 

Un enjeu économique majeur puisque le secteur des vins et spiritueux français est le second contributeur à la balance commerciale, derrière l'aéronautique, avec une contribution de près de 13 milliards d'euros.