Ce que l'on sait des deux hommes radicalisés et interpellés par la DGSI

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Gwladys Laffitte et William Molinié, édité par Gauthier Delomez avec AFP , modifié à

Le 29 novembre, deux hommes radicalisés de 23 ans ont été interpellés en région parisienne, puis mis en examen pour terrorisme et écroués, selon une information du "Parisien" confirmée par Europe 1. D'après l'un des suspects, ils projetaient de tuer des passants dans des lieux fréquentés d'ici à Noël, et de mourir en martyr.

La France toujours alerte face au terrorisme . Le 29 novembre, les services de la DGSI ont interpellé deux hommes radicalisés de 23 ans qui projetaient de commettre un attentat au couteau en région parisienne, selon une information du Parisien  confirmée par Europe 1. Les deux hommes ont été mis en examen vendredi et placés en détention provisoire pour un projet "sérieux et imminent" d'attaque au couteau "d'inspiration jihadiste", a-t-on appris mercredi de sources judiciaire et proche du dossier.

Interpellés en Seine-et-Marne

"Au moins l'un des deux avait un projet de passage à l'acte d'ici à la fin de l'année", a indiqué une source proche du dossier. "On a détecté des échanges entre eux et des éléments nous laissant penser que leur projet était sérieux et imminent", a ajouté cette source. Alerté, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire. L'un des suspects, qui conteste les faits, "a été condamné en tant que mineur par le tribunal pour enfants à Paris en avril 2019 à quatre ans de prison dont trente mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve", a précisé la source judiciaire.

"Il a reconnu sa fascination" pour l'organisation de l'Etat islamique (EI), "mais a nié le projet d'attaque", selon la source proche. "Cependant, des auditions dans son entourage et d'autres éléments du dossier attestent de sa grande radicalité". Le second individu a avoué en garde à vue "un projet d'action violente", ont souligné les sources.

Les deux hommes ont été interpellés en Seine-et-Marne, à Meaux, et dans les Yvelines, dans la commune du Pecq, le 29 novembre par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après un renseignement faisant état d'une attaque imminente. Ils ont été mis en examen le 3 décembre pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et incarcérés, ont précisé ces sources. Les perquisitions et auditions ont confirmé un environnement très radical entre les deux individus.

Un projet concerté à deux

"Après plusieurs discussions sur le mode opératoire, ils se sont décidés à commettre une attaque au couteau dans la rue sur des civils et à mourir en martyr en étant tués par la police", a relaté la source proche, évoquant "un projet sur fond d'inspiration jihadiste, concerté à deux, à la différence des précédents projets qui émanaient d'individus plus isolés".

Il s'agissait d'attaquer des passants "autour de la période de Noël" dans des centres commerciaux, des universités ou dans la rue, selon la source judiciaire. Lors des perquisitions, ont été saisis un couteau, des téléphones et des ordinateurs "dans lesquels on a retrouvé de la documentation jihadiste", a précisé la source judiciaire. Les deux hommes ont fait connaissance sur les réseaux sociaux puis se sont rencontrés physiquement, selon la source proche.