Journée mondiale contre l'homophobie : Paris va se déclarer "zone de liberté LGBTQI+"

La Ville de Paris veut montrer "son soutien important à l'international à ces personnes en danger".
La Ville de Paris veut montrer "son soutien important à l'international à ces personnes en danger". © RAUL ARBOLEDA / AFP
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avec AFP
Face à "l'inquiétant recul des droits et la répression" vis-à-vis de la communauté LGBTQI+ dans le monde, la ville de Paris va se déclarer "zone de liberté LGBTQI+". Un geste symbolique qui a pour objectif de montrer son soutien à cette communauté discriminée, mais qui sera également accompagnée de mesures concrètes.

La Ville de Paris va se déclarer "zone de liberté LGBTQI+". Un geste symbolique en réaction à "l'inquiétant recul des droits et la répression" vis-à-vis des minorités sexuelles et de genre dans le monde, a annoncé la mairie ce lundi à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie.

Au prochain Conseil de Paris début juin, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire PS Anne Hidalgo chargé des droits humains, de l'intégration et de la lutte contre les discriminations, présentera un vœu pour déclarer l'ensemble de la capitale "zone de liberté LGBTQI+", le sigle pour lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels, queers, intersexes.

Des mesures concrètes de protection et d'accompagnement

La Ville de Paris, qui veut montrer "son soutien important à l'international à ces personnes en danger", imitera ainsi le Parlement européen, qui a adopté en mars une résolution similaire en réaction aux "zones sans idéologie LGBT" décidées par une centaine de collectivités locales polonaises.

Outre cette déclaration symbolique, le projet de Jean-Luc Romero-Michel comprendra des "mesures concrètes de protection et d'accompagnement des publics LGBTQI+" qui seront détaillées lors du Conseil, ainsi que des programmes de formation dans ce domaine pour les agents de la future police municipale parisienne.

Soutien à la PMA pour toutes

Paris réaffirme à cette occasion "son soutien à l'égalité des droits sexuels et reproductifs des personnes LGBTQI+, notamment la PMA (procréation médicalement assistée) universelle et gratuite aux couples de femmes, ainsi que son positionnement pour l'interdiction des thérapies de conversion en France".

La Ville de Paris dévoilera ce lundi une plaque commémorative en hommage à Jean Diot et Bruno Lenoir, "les deux derniers Français connus pour avoir été condamnés à la peine de mort en raison d'une pratique homosexuelle". La mairie de Paris remettra dans l'après-midi trois prix récompensant des associations ou militants pour leur action en faveur des droits des minorités sexuelles et de genre.