Jonquières : un ex-employé du site de stockage de bouteilles de gaz entendu par les gendarmes

Un centre de stockage de bonbonnes de gaz a été touché par un incendie vendredi soir, dans le Vaucluse.
Un centre de stockage de bonbonnes de gaz a été touché par un incendie vendredi soir, dans le Vaucluse. © Franck PENNANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Un ex-employé du site de stockage de bouteilles de gaz, touché par un incendie vendredi soir, a été entendu lundi après la découverte de bonbonnes dans sa voiture.

Un ex-employé du site de stockage de bouteilles de gaz de Jonquières, dans le Vaucluse, ravagé dans la nuit du 17 au 18 février par une série d'explosions, a été placé en garde à vue lundi, après avoir été entendu en audition libre par les gendarmes dans l'après-midi, après la découverte de sa voiture, pleine de bonbonnes, à une trentaine de kilomètres de là, a appris l'AFP de sources concordantes. L'homme a toutefois été placé en garde à vue pour des soupçons de trafics "locaux, de proximité, de bouteilles de gaz", une procédure totalement distincte de celle menée pour élucider les explosions.

Huit bonbonnes de gaz dans la voiture abandonnée. Lundi après-midi, la découverte d'une voiture, vide de tout occupant, mais transportant huit bouteilles de gaz à Morières-lès-Avignon, avait intrigué les enquêteurs. Au total, trente gendarmes et 14 policiers municipaux ont été mobilisés pour établir un périmètre de sécurité autour du véhicule, le temps que les démineurs s'assurent qu'il n'y avait pas de danger. Plusieurs habitations à proximité ont été brièvement évacuées, avant que l'alerte ne soit levée.

Licencié pour faute grave. Le propriétaire de la voiture, âgé de 31 ans, "a travaillé à Jonquières dans le passé, on se pose des questions", a déclaré à l'AFP le procureur de la République d'Avignon, Philippe Guémas. Il avait été licencié pour "faute grave", a ajouté une source proche du dossier. 

Un "alibi crédible". L'homme "se livrait manifestement à des petits trafics locaux de proximité de bouteilles de gaz", a précisé à l'AFP le procureur de Carpentras, Pierre Gagnoud. Concernant la série d'explosions de la nuit du 17 au 18 février, qui n'ont pas fait de victimes, il a "donné d'emblée un alibi qui semble crédible : il n'était pas présent dans le Vaucluse", a-t-il toutefois ajouté. Devant les enquêteurs, l'homme a avancé que les bouteilles faisaient partie "d'une commande groupée de bouteilles pour sa famille", a précisé une source proche du dossier.

L'enquête se poursuit. Accident ou acte criminel, les enquêteurs continuaient de n'exclure aucune piste lundi, selon une seconde source. Des expertises techniques doivent encore être menées pour tenter de déterminer l'origine de l'incendie, notamment sur le système électrique d'un camion, a précisé une troisième source proche de l'enquête. Au total, selon les premières constatations, quelque 40 tonnes de gaz ont explosé, à raison de 13 kilos de gaz par bouteille, pour un total de plus de 3.000 bouteilles explosées. Selon les informations recueillies par Europe 1, les expertises semblent montrer que les explosions seraient d'origine accidentelle.