JO de Paris 2024 : une centaine d'étudiants manifestent contre les logements Crous réquisitionnés

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Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. © ERIC BRONCARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : ERIC BRONCARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Afin de dénoncer la réquisition de logements du Crous durant les Jeux olympiques de Paris 2024, près d'une centaine d'étudiants ont manifesté ce samedi devant le ministère des Sports. A l'occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées cet été.

"Non aux expulsions" : près d'une centaine d'étudiants ont manifesté samedi devant le ministère des Sports contre la réquisition de logements du Crous durant les Jeux olympiques de Paris 2024, s'estimant "dans le flou" et "abandonnés". "Oudéa, le Crous n'est pas à toi !", ont-ils scandé, réunis vers 14H00 face au ministère dirigé par Amélie Oudéa-Castera, à l'appel d'un collectif baptisé "La Rescrous" et de plusieurs syndicats dont l'Union étudiante, l'Unef ou Solidaires.

Une indemnité de 100 euros et deux places pour les JO

A l'occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées cet été. Elles logent au cours de l'année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l'ordre et sécurité civile. Les pouvoirs publics estiment que 30% des chambres restent vides chaque été. Dans un "point d'étape" du 4 avril, le Crous assure avoir envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2.300 réponses, dont 1.448 demandes de relogement à ce stade.

Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. Les premiers déménagements doivent débuter la semaine prochaine et seront "pris en charge". "Le Crous va expulser et reloger plus loin. Sauf que les étudiants ne savent toujours pas où ils iront ni quand, dans un contexte anxiogène de période d'examens. Ils sont dans le flou et ont peur", a assuré à l'AFP Hugo Getas, 22 ans, l'un des membres du collectif. "C'est injuste, c'est encore une population précaire obligée de faire des efforts", a-t-il dit. Certains "ont des jobs d'été, des stages, alternances", et vont devoir s'éloigner voire "prendre des congés pour déménager".

Maxime Dupont, 22 ans, devra par exemple "déménager avant le 30 juin mais passer le diplôme d'architecture le 28". Il ne "demandera pas de relogement" car il estime qu'il "n'a pas à partir". "On ne sait pas si demain, l'Etat délogera des étudiants en employant la force publique", s'interroge Félix Stive, administrateur au Crous de Paris pour l'Union étudiante.