Les habitants du carrefour Pleyel dénoncent les incohérences urbanistiques, sociales et environnementales du projet de village olympique des JO2024. 1:30
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Louise Sallé , modifié à
C’est la phase cachée des Jeux Olympiques à Paris en 2024. La ville de Saint-Denis, qui se transforme pour accueillir le village des athlètes, aménage un échangeur autoroutier juste autour d’un groupe scolaire. 700 élèves de maternelle et de primaire s’apprêtent à étudier au bord d’une route à quatre voies.

La ville de Saint-Denis se transforme pour accueillir le village des athlètes des Jeux olympiques. Au cœur du programme : un échangeur autoroutier en construction autour d'une école. Au total, ce sont 700 élèves qui risquent d'être exposés à la pollution atmosphérique et sonore, ce qui inquiète les parents d'élèves. "Au niveau de l'entrée de l'école maternelle, il y aura quatre voies de circulation et au niveau des classes et de la petite cour qui est un peu plus loin, il y aura six voies", avance Cécile Ouidir, maman de deux élèves du groupe scolaire du carrefour Pleyel à Saint-Denis.

Ces enfants "vont souffrir"

Cette école sera entouré, d'ici 2024, d'un échangeur autoroutier. Un projet épinglé même par l’Unicef. "Je connais une maman qui a quitté le quartier parce que son fils avait trop de crises d'asthme et depuis qu'il a déménagé, ça va beaucoup mieux", souligne-t-elle. "Et les enfants qui seront scolarisés là plus tard, ils vont souffrir, ils n'auront pas le choix. Ce n'est pas juste. On ne peut pas laisser les enfants dans cette situation là."

 

La qualité de l’air est donc déjà très mauvaise. L’organisme Airparif, dont Karine Léger est directrice, a dévoilé ses relevés ce mercredi aux riverains. "On a des réglementations qui sont des réglementations françaises et européennes et pour lesquelles on a des dépassements chroniques en Ile de France et notamment le long des grands axes de circulation et donc, sans surprise, dans le carrefour de Pleyel et à proximité des grands axes routiers", lance-t-elle.

La mairie se justifie par le fait que les véhicules qui circuleront à l’avenir dans l’agglomération seront plus propres et qu’un mur végétalisé, ainsi une cour de récréation "oasis" devraient "atténuer" la pollution aux abords de l’école.