« J'étais son objet » : Rachel raconte les violences conjugales qu’elle a subies

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Lisa Soster
14% des femmes se disent victimes de violences conjugales en France, selon une étude de 2022. C’est par exemple le cas de Rachel. À 17 ans, la jeune femme rencontre un homme violent qui va détruire sa vie durant des années, petit à petit. Elle raconte son histoire au micro d’Olivier Delacroix dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" produit par Europe 1 Studio.
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"Il me donnait tellement de câlins d'amour, il me promettait des choses" : au début de sa relation avec son petit ami, Rachel décrit une belle histoire d’amour, une histoire presque banale. Puis, "petit à petit, il s’est mis à contrôler ma façon de m'habiller, les gens que je fréquentais (...). Puis, il m’a mis une première claque", témoigne la jeune femme au micro d’Olivier Delacroix dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier” produit par Europe 1 Studio.

Des violences difficiles à recenser

En France, les services de police et de gendarmerie ont enregistré une augmentation des victimes de violences conjugales, ou d’un ex-conjoint, de 21% en 2021 par rapport à l’année précédente. Derrière ce terme générique de "violences conjugales", on trouve des cas de violences physiques, psychologiques ou encore sexuelles. Autant de situations de détresse qui peuvent mener à l’isolement progressif de femmes victimes, par honte ou par peur de ne pas être comprises.

"En parler à l'extérieur c'est dur parce qu'on sauve les apparences du couple. J’avais envie qu'on me voit dans un couple merveilleux", confie Rachel dans le podcast "Dans les yeux d’Olivier". Seules 19 % des victimes de violences au sein du couple portent plainte en 2021. De son côté, Rachel a porté plainte à plusieurs reprises, pourtant très vite, la situation dégénère : "De claques, ça passe vite à un coup de poing (...) on a peur tout le temps", avoue-t-elle. 

Pour aider les victimes à sortir du silence et se libérer de leur bourreau, des soutiens ont été mis en place sur Internet comme des plateformes numériques ou le numéro 39 19 qui fonctionne 7/7 et 24/24. 

 

La reconstruction des victimes

L’entourage peut aussi facilement se sentir démuni face à une telle situation. La mère de Rachel par exemple se souvient : "Elle avait un visage qui avait doublé de volume et j'osais même pas la toucher parce que je me suis dit : 'est-ce que c'est vraiment elle ?' ". 

Même après la condamnation, les victimes restent parfois dans la peur et dans la difficulté à se reconstruire : "Même s'il est enfermé, je me dis qu'il peut s'échapper (...) je me sens vulnérable face à la vie", regrette-t-elle. 

La reconstruction peut parfois s’avérer longue mais l’issue est favorable grâce aux soutiens de professionnels, la lecture de livres sur le sujet ou encore le développement d’activités personnelles tel que le sport. Pour Rachel, l’écriture d’une pièce de théâtre sur le sujet nommée "Je te veux impeccable" a été sa thérapie : "Cette histoire, elle devient universelle (...) c'est ça moi qui m'intéresse, c'est de ne plus être seule", révèle-t-elle dans le podcast "Dans les yeux d’Olivier".

 

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