#JeKiffeMonDecollete : "Beaucoup trop de femmes sont victimes d'insultes par leur tenue"

(image d'illustration) © AFP
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Europe1.fr

Dans le Grand journal du soir, la militante Zohra Bitan revient sur le succès du hashtag #JeKiffeMonDecollete pendant le weekend.

Retour sur quelques mots qui ont enflammé Twitter ce week-end. Une femme, dans la rue, que l'on traite de "pute" parce qu'elle a un décolleté et qui en a marre en le faisant savoir sur le réseau social. Une autre, qui lui témoigne de sa solidarité avec le #JeKiffeMonDecollete. C'est ainsi que le hashtag s'est propagé ce week-end, à l'initiative de Zohra Bitan, militante associative qui travaille sur l'insertion professionnelle et les questions de laïcité. Elle était dans le Grand journal du soir pour revenir sur le succès du mot-clé.

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"J'étais agréablement surprise"

Avec #JeKiffeMonDecollete, Zohra Bitan a voulu relayer un appel pour que les femmes assument leur décolleté. "J'ai été agréablement surprise de voir toutes ces femmes qui n'ont pas hésité à s'en saisir et tous ces hommes qui ont soutenu", confie-t-elle au micro d'Europe 1, "c'est plutôt rassurant". Des centaines de femmes ont en effet publié des photos de leur décolleté avec le hashtag, pour affirmer, elles-aussi, le droit à s'habiller comme elles le souhaitent. "Il n'y a pas de distinction d'âge ou de condition dans le désir de liberté", souligne Zohra Bitan.

"Beaucoup trop de femmes sont victimes de jugements ou d'insultes"

Si l'initiative a connu un beau succès, elle met aussi en évidence une triste réalité. "Ce qui est hallucinant, c'est qu'en 2019, on doive réclamer cette liberté (de s'habiller comme on le souhaite, ndlr)", déplore la militante. "Beaucoup trop de femmes sont victimes de jugements ou d'insultes de par leur tenue vestimentaire", poursuit-elle. Mais Zohra Bitan se réjouit, qu'au moins le temps d'un week-end, cette réalité ait été combattue sur le réseau social.