Jean-Louis Borloo sur la panthéonisation de Simone Veil : "On entre dans l'éternité le Parlement européen"

Jean-Louis Borloo et Simone Veil se sont rencontrés dans les années 1980.
Jean-Louis Borloo et Simone Veil se sont rencontrés dans les années 1980. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Ce dimanche, à l'occasion de l'entrée au Panthéon de Simone Veil, Jean-Louis Borloo, ancien ministre et ancien président de l'Union des démocrates et indépendants, a tenu à saluer les convictions de celle qui a, notamment, été présidente du Parlement européen.
INTERVIEW

Ils se sont "vraiment" rencontrés en 1989. Cette année-là, Simone Veil propose à Jean-Louis Borloo une place de numéro deux sur sa liste centriste aux européennes. Ce dimanche, à l'occasion de l'entrée de Simone Veil au Panthéon, Jean-Louis Borloo a tenu à rappeler la très forte symbolique de ce moment.

"Les combats de Simone Veil". "Au fond, en rentrant au Panthéon, dans l’éternité de notre histoire, on rentre dans l’éternité les combats que Simone Veil a portés", assure cet ancien ministre et ancien président de l'Union des démocrates et indépendants, invité de l'émission spéciale consacrée à panthéonisation de Simone Veil, sur Europe 1.

"On rentre dans l’éternité le droit des femmes, le respect des femmes, le combat pour la paix, la lutte contre les discriminations, les besoins de se parler, de régler les contentieux de manière apaisée, bref ce qu’on appelle la politique", poursuit-il. "On rentre aussi dans l'éternité le Parlement européen, cette construction bourrée de défauts. On rentre dans l'éternité les raisons de réconcilier les peuples".

"Simone n'était pas un tribun". Jean-Louis Borloo a également salué la personnalité de cette femme politique hors-normes. "Simone n’était pas un tribun, Simone avait pas une élocution exceptionnelle", affirme-t-il. "Simone, elle parlait par tout, par son regard, par son attitude, par sa droiture, elle parlait par ses convictions".

Des convictions qui résonnent avec l'actualité. "Simone Veil a été ministre de la Ville", rappelle Jean-Louis Borloo. "Elle m’avait dit Jean-Louis : 'il faut casser les ghettos sinon ça peut mal se terminer'. Je pense que si aujourd’hui Simone était présente, le sujet de l’Afrique, des migrants et de l’Europe, elle ne serait pas indifférente, elle ne détournerait pas le regard et je suis sûre qu’elle rêverait qu’on réfléchisse à un grand traité Europe-Afrique". "Sur nos quartiers en difficulté, je pense qu’elle aurait aussi une grande inquiétude", estime-t-il.